Conakry, 13 sept(AGP)-Après le passage du colonel Moussa Thiègro Camara, c’est fut le tour de Marcel Guilavogui, garde-corps de l’ex chef de la junte au moment des faits, Moussa Dadis Camara de venir à la barre pour donner sa version des faits sur les évènements douloureux, survenus le 28 septembre 2009.
A l’entame de ses propos sur ces événements, Marcel Guilavogui a rappelé que le 28 septembre 2009, il était alité dans son bureau au Camp Alpha Yaya Diallo, quartier général de la junte d’alors.
Pour lui, à la veille de ces événements, il a fait un accident de la circulation à Kipé, dans la banlieue de Conakry, où il a failli perdre sa langue.
« Dans cet accident, j’ai failli perdre ma langue. J’ai reçu consigne de mes médecins de ne pas parler ni de faire un mouvement pendant une à deux semaines. Ma langue était complètement coupée. Ça été cousue », a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’il était dans son bureau pour se reposer.
Interpelé sur la déclaration du colonel Moussa Thiégro Camara qui l’aurait vu au stade pendant ces événement, Marcel répondra en ces termes, il y a eu plusieurs versions : « la première il a dit qu’il m’a vu à la rentrée du stade, la deuxième il a dit qu’il a vu quelqu’un qui me ressemble et la dernière, il a dit qu’il m’a vu mais que j’étais loin de lui ».
Il par ailleurs noter que, 13 ans suffisent pour une détention préventive. Sur ce, il en a profité pour demander au tribunal de le libérer, car, selon lui, il a tout perdu suite à la descente musclée des forces de sécurité dans son domicile.
AGP/13/10/022 TB/MKC