Conakry, 21 déc(AGP)- Sur la question relative à l’arrêt des tueries commises au Stade du 28 septembre, l’ex président Moussa Dadis Camara a déclaré qu’il faut être fou pour envoyer d’autres militaires sur ces lieux, rapporte l’AGP.
Il a donné cette réponse dans la matinée du mercredi, 21 décembre 2022, au tribunal de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry.
Face à un avocat du collectif des avocats de la partie civile, Me Amadou Oury Diallo, l’ex président Moussa Dadis Camara dira qu’il y avait une marée humaine qui manifestait pacifiquement au Stade du 28 septembre avant l’arrivée des éléments isolés de l’armée pour semer la désolation.
Pour cet officier d’État-major, il fallait être fou pour envoyer d’autres militaires dans ces lieux pendant que ces éléments se livraient à des atrocités face à des citoyens désarmés, et s’il l’avait ordonné, selon lui, la perte en vie humaine allait être énorme.
Pour appuyer sa réponse, l’ex président Moussa Dadis Camara dira que pour arrêter un militaire, ce sont des échanges de coups de feu. C’est la raison pour laquelle, selon lui, il s’est abstenu d’envoyer des militaires pour arrêter des tueries dans ce temple de jeu.
« Dans ce contexte, je n’avais aucune stratégie pour empêcher ces tueries qui se passaient au Stade, et pourtant il y avait la gendarmerie et la police pour assurer le maintien d’ordre », précise l’accusé avant de déplorer le comportement de ces militaires qui devaient s’expliquer devant la commission internationale d’enquête.
Ainsi, les citoyens qui jouissaient de leur droit de manifester ont été laissés pour compte.
AGP/21/12/022 TB/ABD