Conakry, 10 oct(AGP)- Pour les débats de fond, le colonel Moussa Thiègro Camara, secrétaire d’Etat à la présidence chargé de lutte contre la drogue, le grand banditisme et les services sociaux à l’époque des faits, était à la barre lundi 10 octobre, a suivi l’AGP.
L’accusé a tout d’abord plaidé non coupable des faits qui lui sont reprochés avant de dire que c’est lui qui a eu la chance de conduire les leaders, Elhadj Cellou Dalein Diallo, Jean Marie Doré et Bah Oury dans une clinique de la place avant d’être empêché selon lui, par des hommes d’Aboubacar Touba Diakité à la tête d’une unité fortement armée.
Ainsi, dit-il, son véhicule de commandement a pris la direction du camp Samory Touré où le capitaine Moussa Dadis Camara l’a instruit de les envoyer à la clinique Pasteur pour des soins appropriés, ce qui fut fait à l’en croire.
A la question de savoir si le maintien d’ordre relève de sa compétence, le colonel Thiègro répondra par la négative. Pour lui, en sa qualité de soldat il est de son devoir de sauver la vie humaine qui était menacée.
« Je me suis limité dans la Cour du Stade du 28 septembre mais pas à la pelouse », précise le colonel avant d’ajouter que ses hommes étaient bel et bien déployés sur le terrain.
Pour lui, il a sauvé le pays en sauvant des leaders politiques qui étaient au Stade avant de rappeler que son équipe composée de 200 hommes ne fait pas le maintien d’ordre.
« J’ai vu Toumba et Marcel au Stade du 28 septembre », a-t-il précisé avant de clamer son innocence dans ce dossier qui a endeuillé beaucoup de familles.
AGP/10/10/022 TB/AND