Conakry, 19 Jan. (AGP) – Me Mohamed Sampil agent judiciaire de l’Etat, a, à l’occasion d’une conférence de presse sur le bilan à mi-parcours du directeur du Patrimoine Bâti Public, animée mercredi, 18 janvier, à Conakry, profité pour faire le point sur les procédures pendantes devant les juridictions et tant d’autres sujets liés à la récupération des domaines de l’Etat.
A l’entame, Me Sampil a indiqué que dans le cadre des opérations de récupération du patrimoine immobilier spolié de l’Etat, » toutes les procédures engagées par certains de nos compatriotes qui s’estiment lésés tant devant les juridictions d’instance c’est-à-dire les juridictions de première instance que ça soit à Conakry ou à l’intérieur du pays, et devant la Cour Suprême qui est la juridiction compétente pour statuer en matière administratif. Parce qu’il y a eu aussi des recours en annulation contre certains actes du pouvoir central. Donc l’Agent Judiciaire de l’Etat répondra à toutes éventualités. »
Par ailleurs, il a profité de l’occasion pour lancer un appel aux spéculateurs fonciers du côté de Forécariah, Maferinya et sur le site de Salguidia.
« Nous avons des informations dignes de foi et suffisamment concordantes qu’actuellement certains spéculateurs fonciers sont en train de vendre une bonne partie du site du futur aéroport international de Maferinya et du domaine agricole de Salguidia. Je demande à tous nos compatriotes qui sont en train d’acheter des parcelles là-bas ou qui les ont achetées, de renoncer parce que personne ne sera installé là-bas. C’est un domaine public de l’Etat et il servira n’est-ce pas, aux besoins de modernisation de notre pays et l’agro-business tant chers au président de la transition », soutient-il.
Pour Me Mohamed Sampil, ceux qui s’érigent en coutumier ou propriétaire coutumier, ou ceux qui sont en train d’acheter des parcelles dans ces zones, doivent renoncer.
« Depuis l’entrée en vigueur du code foncier domanial en République de Guinée, il n’y a plus de coutumier en Guinée. Je voudrais indiquer que les opérations de récupération du patrimoine immobilier spolié de l’Etat, ne sont dirigées contre personne. C’est une opération d’utilité publique, c’est dans l’intérêt du pays. C’est l’Etat qui doit réaliser les infrastructures publiques dont nous devons tous profiter (écoles, centres de santé, infrastructures routières etc…). Pour que l’Etat puisse réaliser ces infrastructures il faut qu’il ait un espace suffisant », conclut-il.
AGP/19/01/023 AOK/ABD