Conakry 07 Oct. (AGP)-Dans le souci d’améliorer les conditions de vie des populations en matière d’eau saine et potable en République de Guinée, le Directeur Général de la Société des Eaux de Guinée (SEG), a animé une conférence de presse vendredi 07 septembre 2022 à Conakry, placée sous le thème ‘’l’eau potable pour tous, mais à quel prix’’
A l’entame, le Directeur Général de SEG, Aboubacar Camara, a fait savoir que la SEG a pour mission la production, le traitement et la distribution de l’eau potable.
Selon M. Camara, la SEG a pour objectifs, « de réduire les pertes physiques et commerciales, développer la vente, innover techniquement, commercialement et socialement, gérer les risques, améliorer la satisfaction et l’expérience clients, rechercher des financements pour la construction des nouvelles infrastructures ».
Poursuivant, le conférencier a rappelé qu’on appelle communément la Guinée le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest. Avec cette théorie connue depuis une quarantaine d’années, aujourd’hui nous sommes en 2022, il y a toujours des populations qui manquent d’eau. Cette question ne peut pas être résolue uniquement que par l’Etat. Il faudrait que toutes les parties prenantes s’asseyent, discutent afin qu’on puisse trouver une solution. Il est inconcevable que le Mali, le Burkina, le Sénégal, la Côte d’Ivoire qui ne sont pas cités comme étant château d’eau de l’Afrique de l’Ouest puissent avoir l’or bleu (eau) que nous ici en Guinée jusqu’à présent il y a un déficit.
« Par rapport à la déserte en eau potable, il y a beaucoup d’efforts qui sont en train d’être fournis de nos jours par le gouvernement actuel. Mais si on ne parvient pas à communiquer, on n’échange pas pour expliquer aux médias la nouvelle politique de la SEG, c’est-à-dire où nous voulons partir et quels sont les efforts de part et d’autre que chacun doit fournir, pour qu’ensemble la question de l’eau soit définitivement résolue en Guinée ».
S’agissant des branchements clandestins et des cas de fuites d’eaux enregistrés dans les quartiers, notre interlocuteur, a notifié qu’au niveau des branchements clandestins, sur le terrain la SEG a mis des équipes de contrôleurs qui passent de ménages en ménages pour assainir le fichier client.
« A date, après deux (2) mois d’activités nous avons pu recenser au moins 2000 à 2500 cas de fraudes sur le terrain dont 60% ont été normalisés. Parce que quand on trouve des cas de fraude chez un individu, tout ce que l’intéressé a eu à faire pendant ces nombreuses années où il n’était pas surveillé, la SEG se donne le droit d’annuler et d’effacer cela. Au niveau de la normalisation du réseau ou tout ce qui est fuite, on sait qu’il y a beaucoup de quartier qui n’ont pas d’eau. Mais cela est dû parfois et fait que les besoins dépassent largement l’offre mais, le peu qui est aussi produit, une partie s’éparpille dans la nature à travers des fuites. En normalisant le réseau, ça permet à ceux qui sont en amont et en hauteur d’avoir plus pression et l’eau va arriver dans ces quartiers. Et cela se fait ressentir aujourd’hui dans beaucoup de quartier où il n’y avait pas d’eau mais, à cause de la pression ils ont de l’eau et nous continuons cette campagne jusqu’en fin d’année pour normaliser l’ensemble du réseau afin que les 150.000 mètres cubes d’eaux produites par jours soient totalement distribuées », conclut-il.
Notons qu’aux dires de la direction générale de la SEG, ‘’Quand vous recevez votre facture d’eau, ce n’est pas l’eau que vous payez, ce sont les services liés aux charges d’exploitation. Sinon l’eau en tant que telle est naturelle et n’appartient à personne’’.
AGP/07/10/022 AOK/DAC/CM