Kankan, 20 jan. (AGP)-Dans la région administrative de Kankan près d’une cinquantaine de villages viennent de déclarer l’abandon des mutilations génitales féminines et le mariage d’enfants.
C’est une campagne de sensibilisation initiée par l ‘ Association des Amis de la Solidarité Sociale et du Développement (ASD), financée par l’UNFPA en partenariat avec l’Inspection régionale de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables.
Après la sous-préfecture de Kodiarankoro dans Mandiana, la délégation s’est rendue dans la sous-préfecture de Franwalia dans Siguiri puis Moribaya dans Kankan pour la cérémonie de déclaration publique de l’abandon des mutilations génitales féminines et aussi le mariage d’enfants.
Cette activité rentre dans le cadre des activités du projet conjoint pour accompagner 50 communautés dans la région de Kankan. En 2023, la mobilisation était de taille car toutes les couches étaient impliquées pour aboutir à un résultat positif.
Aminata Bérété, l’inspectrice régionale de la Promotion Féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables se réjouit de cette déclaration. << Ce sont 50 villages qui devraient déclarer à l’abandon mais nous avions reçu à faire déclarer 46 villages, soit 92 % des communautés couvertes en 2023, cela a été une activité qui a été vraiment bien réussie parce que toutes les entités de ces sous-préfectures étaient de la partie et ensemble se sont données la main pour dire non à la mutilation génitale féminine et au mariage d’enfants. >>, a-t-elle expliqué.
Dans les différentes communautés sillonnées, les femmes ont réitéré leur volonté d’abandonner ces pratiques malsaines “mutilations génitales féminines et le mariage d’enfants”.
Pour Gnalen Camara : << on a toutes décidé d’abandonner complètement la mutilation génitale féminine et marier les filles qui n’ont pas atteint 18 ans. De Kodiaran-koura, Kodiaran-koro, Bankoumana jusqu’à Djilengbè, personne ne les pratiquera >>, a fait savoir Gnalen Camara.
Pour Dr Barry Mamadou, chef du sous bureau de l’UNFPA à Kankan, la volonté de ces femmes ne devrait pas se limiter aux simples annonces.
<< la déclaration est une chose mais le suivi des engagements pris lors de la déclaration, cela nécessite un suivi conjoint et rapproché pour s’assurer que les filles non excisées et non mariées avant l’âge de 18 ans qui ont été identifiées qui sont accompagnées par les femmes mentors le restent jusqu’à l’âge de 18 ans pour jouir de leurs droits avant de se marier et qu’elles ne soient aussi excisées, pour qu’elles soient plus tard des actrices futures pour leurs jeunes sœurs qui sont encore nombreuses dans ces villages >>, a-t-il lancé.
AGP/20/01/024 MK/ABD