Kankan, 20 nov (AGP)-Le festival sur le Milo a pris fin vendredi, 17 novembre 2023, après 5 jours d’activités. A cette deuxième édition, plusieurs activités ont été menées par les festivaliers dans le but de sauver cette rivière historique qui est l’un des affluents du fleuve Niger.
Le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria et tant d’autres pays étaient tous présents à ce grand rendez-vous annuel. Objectif, conjuguer un seul verbe pour que le Milo qui est une vitrine de la Haute-Guinée retrouve son image d’antan. C’est le centre culturel du complexe Milo qui a servi de cadre à cette cérémonie présidée par le gouverneur de Kankan.
“L’eau culture traditionnelle et le vivre ensemble pour un développement durable “ c’est le thème choisi cette année par les organisateurs de ce festival qui a duré 5 jours dans la cité de Cheick Fanta Mady Chérif.
Plusieurs acteurs y étaient présents pour prendre des mesures correctives pour la sauvegarde de ce bijou naturel qui tend à disparaître progressivement grâce aux actions anthropiques de l’homme.
Mohamed Condé est directeur général adjoint de l’office guinéen de bois au ministère de l’environnement et développement durable.
<< l’une des premières solutions c’est l’éducation relative à l’environnement, il faut largement sensibiliser la population sur l’importance de l’eau dans la vie et aussi les questions d’assainissement, aujourd’hui, c’est pas seulement que le déboisement, mais il y a des questions d’insalubrité aussi qui causent problème sur la rivière Milo. Il faut faire une évaluation des opportunités de restauration, faire une cartographie de l’ensemble des écosystèmes et voir quels sont les écosystèmes dégradés, que ça soit les écosystèmes agricoles, les écosystèmes forestiers, les écosystèmes pastoraux et les écosystèmes hydriques, si nous avons les résultats de cela, nous pouvons proposer des options de restauration en fonction des écosystèmes >>.
Pendant ces 5 jours, des études de faisabilité ont été menées par des acteurs dont la conclusion sera transmise au sommet de l’Etat.
Sansy Kaba Diakité, directeur des Éditions l’Harmattan Guinée, déclare : << nous allons rendre un rapport en bonne et due forme à la mairie, la mairie va transmettre à la préfecture, la préfecture va remonter au gouvernement, le gouvernorat va saisir le ministère de l’administration du territoire qui va transmettre à la primature pour que sa soit sur la table du président de la République on a réuni pendant 5 jours des acteurs, des artistes, des scientifiques pour faire ce travail, mais c’est pas nous qui allons descendre dans la rivière pour faire le travail. Maintenant avec le gouvernement nous allons mobiliser les ressources, les partenaires, les institutions pour que la rivière soit restaurée >>.
Le festival Ogobagna de la république sœur du Mali, fut la source d’inspiration des initiateurs du festival sur le Milo.
C’est pourquoi Binogo Ologuème, de la délégation malienne, qui a pris part à cette cérémonie à la fois culturelle et scientifique se réjouit : <<nous sommes fiers qu’en 2 ans ce festival prenne un envol dont nous espérions et nous pensons que ça va progresser parce que tout ce qu’on est en train de mettre comme contenu va permettre à ce que ce festival prenne de l’envol, avant la 5ème édition, nous souhaiterions que le festival aie son propre site et fasse en sorte que l’idée de vivre ensemble soit une réalité >>.
La tenue de ce festival sur le Milo, vise à unir les efforts communs pour la recherche des financements indispensables afin de réaliser des activités déjà planifiées, dont le coût estimatif de base est de 87.687.000.000 environ 10.000.000 de dollars américain.
AGP/20/11/023 MK/ABD