Kankan, 29 mai (AGP)-Ce 28 mai 2025 marque les 50 ans de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), fondée en 1975 à Lagos par 15 pays d’Afrique de l’Ouest avec pour ambition de favoriser l’intégration économique, la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la paix et la stabilité dans la région.
Cinq (5) décennies après, cette organisation sous-régionale peine encore à se relever et les divergences se multiplient amenant plusieurs observateurs à s’interroger sur son l’avenir
Ainsi, à l’occasion de la commémoration de l’an 50 de la CEDEAO, nous avons échangé avec un enseignant chercheur de l’université Julius-Nyerere de Kankan sur cette actualité.
Alors qu’ils étaient 15 Etats au départ, la CEDEAO est actuellement composée que de douze nations après le départ du Mali, du Burkina et du Niger.
Sur la question, Dr Tiranké Ibrahima Kalil Sacko, Enseignant chargé des cours d’histoire, l’université Julius-Nyerere de Kankan, a d’abord énuméré quelques mérites de la CEDEAO : « La CEDEAO, comme toute autre organisation, a fait des succès malgré quelques faiblesses. Quand on prend le côté intégration économique, l’organisation a fourni beaucoup d’efforts à travers la mise en place de certains organes. La CEDEAO a assuré le libre-échange entre les ETATS et coté stabilité politique, l’institution a joué un rôle de premier choix dans la médiation et la résolution des crises. C’est le cas de la crise politique en Guinée-Bissau et les conflits armés au Libéria et en Sierra Léone », cite l’enseignant.
Il estime tout de même que la création de l’alliance des Etats du Sahel est à la défaveur de l’organisation ouest-africaine et invite les dirigeants à revoir leur stratégie : « Il faut que les Etats de la CEDEAO et les acteurs politiques réfléchissent mieux en tenant compte de la défense des intérêts d l’Afrique. La désolidarisation des Etats de l’AES est une véritable faiblesse de la CEDEAO. L’institution doit revoir sa politique pour sanctionner les pays qui violeraient les textes et lois ceci pour éviter la formation des sous-alliances. La formation de l’AES n’est pas à l’avantage de la continuité de la CEDEAO », prévient-il.
AGP/29/05/025 MKK/MKC/AND