Kankan, 09 Janv(AGP)- A l’image des communes rurales de Kondianakoro (Mandiana)et de Bidika Franwalia (Siguiri), les populations de la sous-préfecture de Moribaya, dans la préfecture de Kankan, ont pris part récemment à une conférence-débat organisée par l’Inspection Régionale de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables,  dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines et le mariage précoce dans la région.

Cette rencontre pilotée par les jeunes leaders de cette sous-préfecture, a connu la participation des élèves et parents d’élèves, ainsi que les autorités communales à la maison des jeunes.

Grâce à l’appui financier de l’UNFPA, l’événement a été d’une grande importance dans la sensibilisation des populations sur les conséquences des VBG, les MGF et le mariage précoce. Aussi une opportunité pour discuter de ces problématiques cruciales et de trouver des solutions pour y mettre fin.

L’initiative  a permis également de  mettre en lumière les conséquences dévastatrices des violences basées sur le genre, qui touchent de nombreuses femmes et filles dans la région de Kankan.

Les participants ont pu entendre des témoignages poignants de survivantes de violences, ce qui a permis de sensibiliser davantage sur l’urgence de prendre des mesures pour protéger les droits des femmes et des filles.

Moriba Camara, le DSEE de Moribaya revient sur l’objectif de cette initiative << cette conférence-débat organisée par l’Inspection Régionale de Promotion Féminine,  de l’Enfance et des Personnes Vulnérables de Kankan à Moribaya est une étape importante dans la sensibilisation des populations sur les conséquences des violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines et le mariage précoce. Grâce à l’appui financier de l’UNFPA, cette initiative va permettre de mobiliser la communauté et de mettre en place des actions concrètes pour protéger les droits des femmes et des filles de Moribaya en particulier mais aussi de la région en général >> a-t-il expliqué.

Les conférenciers ont partagé des informations clés sur les dangers de cette pratique et ont encouragé la communauté à s’engager activement dans sa prévention. Des consignes qui ont permis aux participants de comprendre les conséquences physiques et psychologiques de cette pratique néfaste, ainsi que les efforts déployés pour l’éradiquer : «  A travers les différentes interventions, nous avons compris que ces pratiques ont des conséquences néfastes sur notre santé, notre éducation et notre développement. Des exemples de bonnes pratiques qui ont été partagés, vont certainement contribuer à promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles dans notre localité »,  a fait  savoir  Fatoumata keita, une élève de la 9^ème  année.

Le vice-maire de Moribaya, a réitéré l’engagement des autorités communales

à accompagner cette initiative. Lancinet Traoré, « quand nous avons été informés de la tenue de cette rencontre dans notre sous-préfecture,  nous avons décidé de soutenir l’initiative. Car c’est une manière très appropriée pour nos autorités d’informer et sensibiliser notre communauté pour que ces pratiques cessent complètement.  Nous les autorités communales de Moribaya,  nous nous engageons à apporter notre soutien au combat contre ces fléaux.  C’est la moindre des choses qui nous puissions faire pour protéger nos femmes et jeunes filles.  A partir d’aujourd’hui,  nous leur rassurons que les violences basées sur le genre,  l’excision et les mariages précoces seront sévèrement punis, et les auteurs qui seront pris vont être mis à la disposition de la justice >>.

AGP/09/01/024                     MKK/AND