Kankan, 29 sept (AGP)-Le syndicat des professionnels de la presse de Guinée SPPG antenne Kankan a organisé un sit-in à la maison de la presse pour montrer leur ras-le-bol ce mercredi, 28 septembre 2022 contre la haute autorité de la communication. Selon ce syndicat, ces derniers temps la presse privée est beaucoup visée par la Haute Autorité de la Communication.
Plusieurs journalistes de la région étaient aujourd’hui à la maison de la presse de Kankan pour exprimer leur ras-le-bol contre la Haute autorité de la communication. Ils s’insurgent contre l’interpellation de plusieurs de leurs confrères, notamment les 3 journalistes chroniqueurs récemment sanctionnés.
Pour Michel Pivi, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Kankan « le sit-in initié par le syndicat des professionnels de la presse de Guinée SPPG qui nous réunit aujourd’hui se tient dans le pays une manière d’interpeller tous les dirigeants à respecter la liberté d’expression. Paix et liberté ne peuvent être séparés car personne ne peut être en paix tant qu’il n’est pas libre, la presse privée n’a jamais renié son devoir régalien d’accompagner le CNRD aux premières heures de sa prise du pouvoir, elle était sur toutes les lignes, la presse privée pensait une rupture totale avec les anciennes pratiques des autre régime » a-t-il évoqué.
Poursuivant, il soutient que depuis l’avènement du CNRD, la HAC a pris des engagements de protéger et faire protéger la liberté de la presse mais hélas c’est le contraire qui se produit. « Ces derniers jours plusieurs de nos confrères journalistes ont écopé des sanctions avec tous les engagement pris par la HAC dans l’esprit de protéger et faire protéger la liberté de la presse. Si dans sa démarche, elle n’est pas capable de respecter la procédure qui exige les convocations écrites demandant la présence des journalistes incriminés mais à qui la HAC va parler, qui va l’écouter. C’est choquant de constater que les gens qui ont fait des carrières qui inspiraient confiance au sein de la corporation veulent clôturer leur carrière de cette façon à un moment aussi important de notre pays. Il n’est pas possible de museler la presse, la presse elle va continuer de travailler librement » a-t-il ajouté.
AGP/29/09/022 MKK/ABD