Kankan, 07 août (AGP)- En cette saison des grandes pluies, plusieurs quartiers périphériques sont presque coupés de la ville de Kankan
C’est le cas de “Fofanadou Kökö”, un quartier non loin de la sous-préfecture de Karifamoriah. Si la pluie était plutôt réclamée en Haute-Guinée, son arrivée est synonyme de calvaire pour les habitants de Fofanadou koko. Cette localité est séparée de la ville de Kankan par une rivière qui déborde dès les premières grandes pluies et les citoyens se retrouvent dans l’impossibilité de rejoindre le centre-ville où ils procèdent aux achats de condiments et autres besoins de première nécessité.
Au niveau de la rivière où est installé un pont en bois, on y trouve une population qui peine à rallier Kankan-ville. Selon Moussa Camara, chef de quartier de Fofanadou Kökö, ils sont dans cette situation depuis maintenant sept (07) ans. Il indique depuis le début de la saison pluvieuse, la population est confrontée à la difficulté de de rallier Kankan ville.
‘’ Nous pouvons passer une semaine dans de telles situations. Parfois on est obligés de passer par Karifamoriah ou par la route de Soumankoï pour aller à Kankan. Depuis maintenant sept (07) ans, nous sommes dans cette situation. Les travaux réalisés que vous voyez là, c’est grâce à nos propres moyens. Nous avons fait des cotisations en commençant par 25 000 FG qui nous ont permis de dégager complètement les lieux. Ensuite, nous avons demandé 200 000 FG aux citoyens, mais cela n’a pas suffi. Nous avons alors demandé 500 000 FG, mais ces cotisations n’ont toujours pas suffi. Nous avons ainsi bénéficié de l’aide de plusieurs citoyens et même de la direction préfectorale de la topographie, qui nous a offert des parcelles que nous avons vendues pour dépenser ici, mais les travaux demandent un investissement conséquent » a-t-il déploré.
Des démarches auprès des autorités, notamment la mairie de Kankan, pour obtenir de l’aide ont été faites, mais sans réponse favorable, dit notre interlocuteur
‘’Nous avons rencontré le maire de Kankan pour qu’il nous vienne en aide. Nous avons passé trois ans à solliciter son aide, sans réponse favorable. Nous sommes restés dans ce désespoir, tandis que la commune de Karifamoriah reprofilait la route qui nous relie. Nous sommes allés les rencontrer, et ils nous ont dit que notre quartier fait partie. C’est cette commune qui a construit le pont entre ici et Karifamoriah, et c’est ce pont qui nous permet aujourd’hui de rallier les autres parties de Kankan » a-t-il ajouté.
AGP/07/08/024 MKK/CM/AND