Kankan, 08 Déc (AGP)- L’inspection régionale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, en collaboration avec l’UNFPA, a lancé le 4 décembre 2024 une campagne de sensibilisation visant à informer la jeunesse sur les violences basées sur le genre (VBG).

Cette initiative comprend des conférences-débats dans des écoles de santé, abordant les conséquences des VBG, les mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages d’enfants, tout en présentant le cadre juridique mis en place par l’État guinéen pour lutter contre le fléau.

Au cours de cette séance, les organisateurs ont véhiculé des messages sur les impacts des violences basées sur le genre, des MGF et des mariages d’enfants. L’équipe de sensibilisation est composée de juristes, de gynécologues et d’agents du ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables.

Djènè Sékou Kaba, chef de la section personnes vulnérables à l’inspection régionale, a souligné l’importance de cette mission. « Nous sommes ici pour dire aux jeunes ce qu’il faut faire en cas de violences dans la famille, où se plaindre en cas de viol, et nous avons avec nous des services de sécurité et des spécialistes de la santé pour leur fournir des conseils sur ces cas », a-t-elle déclaré.

Dr Fodé Kaba, médecin responsable des VBG au service gynéco-obstétrique de l’hôpital régional de Kankan, a insisté sur la nécessité de mettre en lumière les conséquences de ces pratiques. « Ce que nous avons partagé ici aujourd’hui doit permettre aux étudiants de sensibiliser d’autres personnes dans leurs quartiers, leurs familles et parmi leurs camarades. Ils doivent devenir des défenseurs des causes qui nous tiennent à cœur. Les conséquences des VBG peuvent être multiples, allant des divorces aux infections, pouvant même entraîner des décès. Cela peut causer l’infertilité chez les femmes et d’autres problèmes graves », a-t-il expliqué.

Informée des conséquences des VBG et des MGF, Fatoumata Diallo a exprimé son engagement à sensibiliser davantage sur le sujet : « Je suis très heureuse d’avoir participé à cette formation qui nous a donné des idées sur la manière de prendre soin de nos enfants à l’avenir, car nous serons les futures mamans. Personnellement, je condamne fermement l’excision et j’encourage la population à abandonner cette pratique néfaste. Grâce à mes conseils, mes sœurs n’ont jamais été excisées. Je sensibilise mes parents depuis longtemps », a-t-elle conseillé.

Il est important de rappeler que la mutilation génitale féminine est un phénomène que les défenseurs des droits de l’homme et de la promotion féminine combattent à l’échelle internationale.

AGP/08/12/025                     MKK/AND