Kindia, 27 jan. (AGP)- Le Lycée 28 Septembre de Kindia, autrefois appelé lycée Wossou, vit des heures difficiles. Situé dans le quartier Tafory Météo dans la commune urbaine de Kindia, cet établissement public créé en 1957, est dans un état de délabrement avancé.
Considéré comme lycée régional, et comptant 654 élèves répartis en deux (02) groupes pédagogiques, cette école est devenue l’ombre d’elle-même.
Fissures sur les murs, plafonds effondrés, absence de portes et de fenêtres, telle est la réalité qui frappe cet établissement. Dix (10) salles de classe sont exposées aux intempéries, et six autres manquent également de feuilles de tôle par endroit. L’absence de clôture aggrave le sentiment d’abandon, exposant élèves et encadreurs à tous les dangers de l’extérieur.
En poste depuis le 10 octobre 2024, Fodé Lansana Camara, proviseur dudit lycée, a hérité de cette situation critique. Et les réponses positives tardent à venir malgré ses multiples efforts pour attirer l’attention des autorités et des personnes de bonne volonté.
« Nous avons reçu plusieurs équipes pour recenser les projets en souffrance, mais jusqu’à présent, aucune suite favorable. L’état de l’infrastructure est notre principal problème, bien que nous assurions un bon déroulement des cours grâce à l’engagement des professeurs », explique le proviseur. Pour l’heure, la seule initiative concrète a été la réalisation d’un forage électrique, offert par l’ancien ministre Maître Abdoul Kabèlè Camara.
Les élèves, comme Hassanatou Barry, en classe de 11ᵉ année, décrivent leurs conditions d’apprentissage difficiles : « Il n’y a ni fenêtres ni portes, pas même de toilettes. Quand le soleil est trop fort, on doit changer de place pour pouvoir écrire. C’est très difficile »
Fatoumata Dalanda Baldé, également élève, explique son indignation :
« C’est le lycée régional de Kindia, il devrait être bien construit. Les rayons du soleil nous fatiguent les yeux. J’aimerais que les autorités se rendent compte de l’état de notre école. » . Le lycée 28 Septembre n’est pas seulement une école. C’est un symbole de l’éducation à Kindia, un établissement chargé d’histoire, qui a vu passer plusieurs générations. Pourtant, son état actuel menace gravement sa vocation. Les messages du proviseur et des élèves sont clairs : « une intervention urgente est nécessaire. Le lycée, pilier de l’éducation régionale, a besoin d’un plan de rénovation ambitieux. Les autorités locales et nationales, les organisations et les personnes de bonne volonté sont invitées à sauver ce patrimoine éducatif avant qu’il ne soit trop tard. », ont-ils indiqué.
AGP/27/10/025 TS/CM/AND