Koubia, 30 sept. (AGP)- Alors que la Guinée s’apprête à célébrer les 67 ans de son accession à l’indépendance, El hadj Mamadou Saliou Diallo, notable respecté de Koubia et l’un des rares témoins vivants du référendum historique de 1958, revient avec émotion sur ce moment décisif de l’histoire nationale.
Il se souvient du courage du peuple guinéen qui, le 28 septembre 1958, a voté massivement « NON » à la Communauté franco-africaine proposée par le général de Gaulle, préférant l’indépendance à la continuité coloniale. Un choix audacieux qui fit de la Guinée le premier pays d’Afrique francophone à devenir indépendant, le 2 octobre 1958.
Dans ses souvenirs, El hadj Mamadou Saliou Diallo évoque les débats intenses, les campagnes de sensibilisation menées par le Parti Démocratique de Guinée (PDG), et l’élan populaire qui animait les citoyens de Koubia à l’approche du vote.
« Il y avait trois grands partis politiques à l’époque : le PDG, le BAG et le Parti Socialiste », raconte-t-il. « Sékou Touré et ses compagnons sont venus à Koubia un mardi, jour du marché hebdomadaire. Il est monté sur leur véhicule pour s’adresser à la foule et a dit : “Votez tous NON, car le NON va l’emporter et la Guinée obtiendra son indépendance.” »
Le notable poursuit : « Pendant le référendum, tous les partis se sont rassemblés dans le PRA, un mouvement national qui a choisi l’indépendance sans ambiguïté. Ce mouvement n’était pas seulement un vote, c’était un acte de foi en l’avenir, une rupture avec le passé colonial, et un appel à la dignité. »
AGP/30/09/025 MAD/MKC/CM




