Labé, 14 Nov. (AGP)-L’harmattan ou la saison sèche s’annonce dans la région de la moyenne Guinée et cela ne reste pas sans conséquences chez la population de cette région qui n’a que très peu de routes bitumées.

Considéré en Afrique comme un ‘’vent mauvais’’, l’harmattan un est un vent sec, sableux et poussiéreux en provenance du Sahara. Il souffle de décembre  au mois mars sur toute l’Afrique de l’ouest, du Sahel, du Cameroun et du Tchad.

A Labé, capitale de la région du Fouta, le constat révèle que la poussière fatigue énormément les citoyens de la ville, surtout ceux de l’axe de Konkola qui mène au stade régional, Elhadji Saifoulaye Diallo, dont les travaux de construction  entamés depuis près de dix (10) ans traînent toujours.

Les riverains tentent par tous les moyens pour s’en débarrasser ou du moins atténuer la quantité de poussières  qui inondent  les concessions.

Le lundi 13 novembre 2023, les usagers des engins roulants ont été surpris de voir  l’axe occupé par les pierres et parfois de gros cailloux empêchant la circulation normale sur ce t’axe de près de 10 km.

Interrogés, les citoyens disent être submergés par la poussière qui occupe leurs domiciles.

« La poussière nous fatigue matin, midi et soir. Nous sommes même obligés de déplacer les nouveaux nés. Certains d’entre nous lavent deux voire trois fois leurs terrasses à causes de la poussière. Donc c’est pour cela peut-être des jeunes ont mis des pierres sur la route pour que les gens conduisent doucement pour produire moins de poussière », s’est défendu dame Fatimatou Diaby.

D’autre part, les conducteurs de taxi moto qui utilisent régulièrement cet axe désapprouvent cette méthode et parlent de risque élevé d’accident.

« Ce qu’ils ont fait ici n’est pas normal. Une route aussi longue, ils déposent partout des pierres la nuit et le matin les conducteurs  se retrouvent  avec des cailloux dans la rue ce n’est pas normal. C’est égoïste et méchant et irréfléchi. Ils peuvent voir d’autres méthodes et rencontrer les populations au lieu de faire ça. Ce matin une voiture a voulu se renverser voulant éviter les gros cailloux. La poussière est la et les risques d’accident sont élevés. C’est une situation dangereuse qu’on minimise comme ça. Ils peuvent voir avec la commune comment arroser même si c’est deux fois dans la semaine que de jeter les pierres comme ça sur la route », a dit Mamoudou Diallo.

Le président du conseil du quartier, M. Dramé,  fustige ce comportement incivique mais comprend  la douleur de sa population.

« La poussière nous dérange ici depuis plusieurs années maintenant. Mais ce n’est pas la bonne manière pour se faire entendre. Je vais mobiliser les jeunes pour enlever ces encombrants pour éviter des accidents et les sensibiliser aussi puisque si chacun fait ça dans son quartier, la circulation sera impossible à Labé », a conseillé M. Dramé.

AGP/14/11/023                   SD/FDF/CM