Labé, 20 mai. (AGP)- Le métier de conducteur de taxi moto est le plus prisé par les jeunes diplômés dans la ville de Labé et la quasi-totalité de la couche juvénile est absorbée par ce secteur jugé auparavant très juté.
Mais pour des raisons multiples, ce secteur n’est plus un moyen qui permet à ces nombreux jeunes de se faire de l’argent. Une réalité qui plonge les promoteurs de taxi-moto dans des soucis financiers.
Mamadou Lamarana Fady Diallo qui pratique ce métier depuis une vingtaine d’années, a chiffré ses bénéfices journaliers du moment par rapport au temps passé.
« Ce métier était un ouf de soulagement pour les jeunes. Mais aujourd’hui, les réalités ont vraiment changé. Moi par exemple, mes recettes ont beaucoup diminué », déplore ce jeune homme qui n’a pas hésité de chiffrer ses pertes :
« Avant je pouvais avoir 80.000GNF, 90.000GNF ou 120.000 par jour. Mais aujourd’hui, maximum la recette varie entre 40 et 45 000 et parfois même 35000 ».
Plus loin, il se demande comment joindre les deux (02) bouts vis-à-vis des charges familiales.
« Plus de la moitié de la recette a diminué. Les motos ne nous appartiennent pas, on est obligé de déposer une recette chaque jour, semaine ou mois sans oublier les taxes de la commune. Vous voyez les difficultés. Actuellement, seulement les clients spéciaux pour la circulation des élèves ou les boîtes de nuit, en prenant tous les risques », a expliqué Mamadou Lamarana Fady Diallo.
Quant à Mamadou Aliou Diallo, il propose à l’Etat de construire des unités de manufacture pour employer les jeunes car, dit-il, le métier de taxi-moto n’est plus comme avant.
« On est dans ce métier parce que nous avons des familles, sinon, ce n’est plus comme avant franchement. Nous demandons au Président de nous faire des usines dans les sous-préfectures. Comme ça, les jeunes vont être absorbés par les unités de manufacture dans leurs localités. Cela peut diminuer la migration et l’exode rural.’’
AGP/20/05/025 SD/CM/AND