L’Espagne a annulé l’achat de 168 points de tir et 1 680 missiles anticarro à l’entreprise israélienne Rafael, selon des informations sur les médias espagnols de ces dernières, en pleine tension bilatérale pour les attaques israéliennes à Gaza.

Le contrat s’élève à 287,5 millions d’euros (327 millions de dollars), indiquant le journal espagnol du pays citant « sources gouvernementales », et le matériel est en train d’être fabriqué en Espagne avec une licence de l’entreprise israélienne.

Un point de tir ou de lanceurs se réfère à une installation de chaque missile lancé ou d’autres types de projectiles.

Des sources du ministère de la Défense expliquent ces mesures à l’AFP qui « ont lancé un processus de révocation des licences d’origine israélienne » et qui sont « travaillées dans la réorientation des programmes pour avancer dans l’objectif de parvenir à l’indépendance et à l’autonomie technologique ».

Le président du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, est l’une des voix européennes les plus critiques envers son homologue israélien Benjamin Netanyahu et ses attaques à Gaza en réponse aux attaques du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2024.

Ainsi, le ministère de l’Intérieur espagnol a décidé d’ouvrir un contrat d’achat de munitions avec une entreprise israélienne, en partie par la pression de Sumar, socios du gouvernement des socialistes.

Il a signé un contrat d’achat de bals avec l’entreprise israélienne IMI Systems d’une valeur de 6,8 millions d’euros.

Yolanda Díaz, numéro trois du gouvernement et figure de la tête de Sumar, a déclaré que l’Espagne ne pouvait pas faire « des affaires avec un gouvernement génocide (…) qui est masacrando au village palestinien ».

Cependant, le Centre Delàs, un institut d’investigation de siège à Barcelone, spécialisé dans la sécurité et la défense, a rendu public en avril que Madrid avait adjugé depuis le début de la guerre 46 contrats d’une valeur de 1.044 millions de dollars aux entreprises israéliennes, selon des données recopiées sur une plateforme de licitation publique.

AFP