Le président français Emmanuel Macron a invité samedi à Tirana les investisseurs étrangers à venir en Europe, notamment en Albanie, un pays qui sera dans l’Union européenne dans « deux ans » à-il assuré.
L’Europe est un « endroit stable et fiable », at-il martelé lors d’un forum économique, « Priorité Europe », organisé par l’institut Future Investment Initiative (FII) du publicitaire Richard Attias.
« Et dans ce monde fou, ne sous-estimez pas la force de telles qualités », at-il insisté, alors que le sommet avait pour mais de mettre en relation dirigeants et innovateurs européens avec des fonds souverains et des chefs d’entreprises du Moyen-Orient, d’Asie et des États-Unis.
L’Albanie est un « point d’entrée » dans la région des Balkans et plus largement dans le bassin méditerranéen, a poursuivi le président français.
« Et dans deux ans, comme il (le Premier ministre albanais Edi Rama, ndlr) en a le mandat clair, elle rejoindra l’UE », a assuré le président français.
Emmanuel Macron a aussi une nouvelle fois justifié la dissolution de l’Assemblée nationale qui a morcelé le paysage politique en France et suscité une forte inquiétude, en l’absence de majorité, chez les investisseurs étrangers.
« Nous sommes dans une phase de stabilisation (…) d’ici la fin de mon mandat (en 2027, ndlr), je veux que toutes les forces politiques dans un certain spectre travaillent ensemble et apprennent à le faire », a-t-il insisté, en excluant de facto l’extrême droite et la gauche radicale.
Les négociations d’adhésion ont commencé en 2022, « et si nous faisons bien tous nos devoirs, nous les fermerons d’ici 2027. Ce serait incroyable », a également rapporté le Premier ministre albanais dans un entretien avec l’AFP.
L’Albanie est de loin le pays le plus europhile des Balkans : en 2024, 92% de la population se disait prête à voter « oui » si un référendum avait lieu sur l’adhésion à l’UE – contre 40% en Serbie.
Les défis à relever pour remplir les conditions d’adhésion restent immenses, notamment en termes de lutte contre la corruption : des ministres et plusieurs hauts fonctionnaires, l’ancien président Ilir Meta, le maire de Tirana – un proche d’Edi Rama – sont en détention pour des soupçons de détournements de fonds.
AFP