Conakry, 07 jan (AGP)-Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a accordé vendredi 6 janvier la grâce « avec remise totale des peines » aux quarante-neuf soldats ivoiriens arrêtés en juillet et condamnés ensuite par la justice malienne.
Le texte du décret présidentiel précise que ces soldats avaient été condamnés pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ».
Ces soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali, qualifiés de « mercenaires » puis inculpés mi-août de « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » et écroués. Trois d’entre eux, des femmes, ont été libérées par la suite. Les quarante-six autres ont été condamnés le 30 décembre à vingt ans de réclusion criminelle. Bamako a accusé ces soldats ivoiriens d’avoir voyagé sous de fausses identités et avec des armes sans que les autorités n’aient été informées.
Depuis juillet, la Côte d’Ivoire exigeait la libération de ses soldats en niant catégoriquement qu’ils aient été des « mercenaires », affirmant qu’ils étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Minusma.
La junte malienne a érigé cette affaire en manifestation de la souveraineté dont elle dit avoir fait un principe cardinal vis-à-vis de la France, poussée vers la sortie, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et même de la mission de stabilisation de l’ONU (Minusma).
AGP/07/01/023 Le Monde