La Cour pénale internationale a levé vendredi les scellés sur le mandat d’arrêt visant Iyad Ag Ghaly, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis à Tombouctou entre 2012-2013.
C’est en 2017 que la CPI avait été émis sous scellé le mandat d’arrêt contre cet homme, présenté comme le dirigeant d’Ansar Dine, le groupe extrémiste lié à Al-Qaïda qui détenait le pouvoir dans le nord du Mali à l’époque.
Celui qui est aussi connu sous le nom d’Abou Fadl, fait notamment l’objet des accusations de viol, d’esclavage sexuel et de persécution de femmes et de filles pour des motifs liés au genre.
Selon l’accusation, l’islamiste serait aussi derrière l’attaque contre une base militaire qui avait tué 40 soldats maliens. Des hommes qui ne participaient pas aux hostilités.
Pour le bureau du procureur de la CPI, la levée des scellés sur le mandat d’arrêt contre Iyad Ag Ghaly, « reflète les efforts continus du Bureau pour rendre justice à ceux qui, au Mali, ont été victimes de crimes commis depuis 2012 ».
Reste à savoir l’endroit où se terre l’accusé. La Cour pénale internationale a opté pour le mutisme sur la question.
Ce développement survient à l’approche du verdict attendu le 26 juin d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, considéré comme personnage clé du groupe extrémiste Ansar Dine.
Alors qu’un autre membre d’Ansar Dine, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, a été reconnu coupable par le tribunal en 2016 et condamné à neuf ans d’emprisonnement pour avoir attaqué neuf mausolées et une porte de mosquée à Tombouctou en 2012.
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