Mamou, 17 mai (AGP)- L‘antenne régionale de l’Office nationale de formation et de perfectionnement professionnels (ONFPP) de Mamou a lancé le jeudi 16 mai 2024, la formation de 30 jeunes détenus de la prison civile de Mamou en peinture bâtiment.
La formation dont l’objectif est d’offrir aux détenus une opportunité de développer des compétences professionnelles qui vont les aider à se réinsérer dans la société après leur libération, a été été lancé dans l’enceinte de la prison civile, en collaboration avec l’inspection régionale de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables de Mamou.
C’est le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamou qui a présidé la cérémonie de lancement de la formation qui durera 15 jours, en présence du chef de l’antenne régionale de l’ONFPP, de ses collaborateurs, du régisseur et des 30 détenus.
Aboubacar Keita, chef de l’antenne régionale de l’ONFPP de Mamou soutient que ce genre d’initiative favorise la réhabilitation des détenus tout en construisant une société plus saine à travers les formations.
<< Pour nous, la formation c’est un droit pour tout le monde. Que tu sois en liberté ou détenu. On a fait beaucoup de formation dans la région de Mamou, mais on en avait pas fait pour les détenus. Donc, depuis la fin de l’année passée on s’était dit de venir voir les différentes autorités pour voir comment faciliter la planification d’une formation pour les détenus parce que c’est important d’offrir des possibilités aux personnes en détention.
Par rapport aux problèmes, il y a un moment le procureur l’avait dit qu’il y en a qui le font par plaisir et il y en a qui le font parce qu’ils n’ont pas d’occupation et si tu n’as pas d’occupation certainement tu n’as pas de métier, tu n’as pas de connaissance, tu n’as pas de compétence>>, a expliqué Aboubacar Keita, chef de l’antenne régionale de l’ONFPP de Mamou.
Venu présider la cérémonie de lancement de la formation en peinture bâtiment, Souleymane Kouyaté, procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamou dit être satisfait de l’initiative.
<< Cette formation s’inscrit en ligne droite de la politique pénale du ministère de la Justice et quand on dit humanisation des peines ça veut dire qu’il faut apporter une certaine équité dans le traitement des dossiers et dans les conditions de détention, mais vous savez il y a des jeunes qui viennent ici en prison qui n’ont pas de métier. Si ces jeunes là sortent de nos prisons avec un métier certainement à 50 % nous allons corriger l’effet des commissions de ces infractions>>, a laissé entendre Souleymane Kouyaté procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamou.
AGP/17/05/024-AOS/ABD