Mamou, 14 Sept (AGP)- Bitumée en 2014 à l’occasion de la célébration du 56ème anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance, la voirie urbaine de Mamou est de nos jours en piteux état.
Du quartier Petel au quartier Madina Scierie en passant par les quartiers Madina Tambassa, Boulbinet, Hore-Fello, Almamya et Poudrière, les nids de poules sont visibles.
Conséquences, les accidents de la circulation, la déviation dans les zones d’habitation par les usagers et l’écoulement des eaux pluviales sur la chaussée.
Rencontré dans son bureau, Mamoudou Negué Fofana, directeur préfectoral des infrastructures et des transports de Mamou en fonction depuis Août 2021 dit être préoccupé de la situation mais compte tout de même faire un rapport pour informer sa hiérarchie.
« Depuis mon arrivée je ne cesse d’aller sur le terrain pour constater les réalités. Même hier lundi 12 Septembre 2022 j’étais dans la sous-préfecture de Gongoret située à 74 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Mamou pour répondre à l’appel de Monsieur le Maire suite à la dégradation poussée d’un pont. Par rapport à la commune urbaine de Mamou, le constat est alarmant. Il y a des nids de poules au carrefour des impôts, à la rentrée de la gare routière, au niveau du commissariat central de police, au rond-point Luna jusqu’au carrefour de la gare routière de la conserverie sur la nationale Mamou-Labe. Tout de même je vais remonter l’information et voir si la hiérarchie va entamer les travaux de réfection des axes routiers de la commune urbaine de Mamou pour le bien-être des uns et des autres», a-t-il indiqué.
Poursuivant, Mamoudou Negué Fofana dit que certains mouvements non organisés sont à la base de la détérioration de nos routes:« Lors des manifestations, des citoyens brûlent des pneus sur la chaussée, ils versent l’huile de moteur et certains creusent même la chaussée, des actes qui font que le bitume ne dure pas. Ils doivent cesser pour le bonheur des populations», a lancé le directeur Préfectoral des infrastructures et des transports.
Pour éviter que de telles dégradations ne soient enregistrées dans le futur, Mamoudou Negué Fofana, recommande:« Certains chauffeurs versent l’huile de moteur sur la route. Quand ils sont en panne c’est sur la chaussée qu’ils font l’entretien. Chose qui n’est pas normale. Les eaux usées aussi se déversent sur la chaussée. L’appel que je lance c’est de dire aux uns et aux autres que nous sommes tous des guinéens et que les routes là sont pour nous tous. Elles sont chères, quand nous prenons un (1) kilomètre de route de bitume, il faut à l’État un (1) million de dollars. Imaginez un million de dollars à seulement un (1) kilomètre de route. Si l’État arrive à faire ça, essayons de conserver les acquis », a-t-il conclu.
AGP/14/09/022 AOS/AND