Mamou, 04 avr. (AGP)- Le gouverneur de la région administrative de Mamou, col. Aly Badara Camara a présidé, mardi, 04 avril 2023 dans la Commune Urbaine (CU), l’ouverture des travaux de l’atelier de renforcement des capacités des médias en techniques de traitement des sujets de santé et de la Violence Basée sur le Genre (VBG).

La rencontre est organisée par le Fond d’Appui au Développement des Médias (FADEM), avec l’appui technique du Centre de Formation et de Perfectionnement en Technique de  l’Information et de la Communication (CFPTIC).

Pour la directrice générale adjointe du CFPTIC, Hadiatou Yaya Sall, les journalistes guinéens rencontrent assez de difficultés pour accéder à l’information et manquent souvent de connaissances adaptées pour traiter et vulgariser les thématiques liées à la santé.

« Le constat révèle qu’ils traitent rarement les sujets de santé alors qu’ils constituent la première source d’information fiable pour les populations.  Généralement, les sujets de santé ne sont discutés et traités dans les médias que lors des campagnes de sensibilisation ou à l’occasion des conférences, ateliers ou en situation d’épidémies… Le constat est encore plus alarmant sur les sujets de Violences Basées sur le Genre (VBG) », a-t-elle indiqué.

En dépit des multiples efforts déployés et en cours, la problématique des VBG demeure encore une réalité en Guinée et constitue un réel défi de développement pour les autorités du pays et leurs partenaires ainsi que pour les Organisations de la Société Civile (OSC).

Selon Mme. Hadiatou Yaya Sall sur le plan médiatique, les sujets de VBG sont diversement perçus et traités en raison des pesanteurs socioculturelles et de la  non maitrise par les journalistes, des techniques de traitements des sujets sensibles.

« Le traitement médiatique des VBG est souvent assimilé « à une dispute conjugale » ou simplement « une querelle amoureuse » ou encore à un « fait divers » dans lequel, la parole est accordée à l’auteur ou à des sources qui font des stéréotypes sur les femmes ignorant la prise en compte du genre dans le traitement de l’information. Un fait qui favorise l’exacerbation des inégalités de genre existantes généralement au détriment des femmes », a souligné, Hadiatou Yaya Sall.

Prévues pour une durée de cinq (05) jours, soit trois (03) jours de théorie et deux (02) jours de pratique, ces  sessions pratiques permettront aux journalistes reparties en groupe de travail, de choisir des sujets en lien avec la problématique traitée, d’identifier les personnes ressources et d’aller sur le terrain pour la collecte puis procéder au traitement.

Aussi, assurer la diffusion des productions dans leurs médias respectifs.

En outre, à l’issue de ces multiples sessions de renforcement des capacités des médias, trente (30) reportages et six (06) émissions sur la santé et les VBG seront  produits dans les médias publics et privés dans les zones concernées, ont fait savoir les organisateurs.

AGP/04/04/023                        AOS/FDF/AND