Conakry, 04 Jan (AGP)- En prélude à la célébration de la journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des Mutilations Génitales Féminines (MGF), le Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables (MPFEPV), a organisé une séance de sensibilisation, lundi 04 janvier 2025, au quartier Simbaya-Ecole, dans la Commune de Matoto, en faveur de l’abandon définitif de cette pratique néfaste en République de Guinée.
Cette activité de sensibilisation des populations sur les conséquences des MGF est pilotée par une équipe du Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables en collaboration avec l’Association Circus BAOBAB, grâce au soutien technique de l’UNICEF et financier du Comité National Suisse.
L’objectif est de contribuer à la réduction des MGF à travers le plaidoyer à l’endroit des parties prenantes pour un engagement renouvelé en faveur de l’abandon de la pratique et pour le soutien aux initiatives et mouvements portés par les groupes d’alliances.
Ces rencontres de plaidoyers qui se déroulent dans les cinq (5) communes de la ville de Conakry, mobilisent autorités locales et populations en particulier les femmes et les enfants qui sont les principales victimes de ce fléau, d’où cette approche innovante du Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables.
Dans son intervention, le Vice-président du Conseil de quartier Simbaya-Ecole, Oumar Diallo, a souligné qu’il faudra plus d’engagement et d’actions pour aboutir à l’abandon définitif des MGF dont la pratique affecte dangereusement la santé et le bien-être de la fille.
« Nous devons abandonner cette pratique ancestrale et coutumière qui a des conséquences néfastes sur la santé des femmes. J’invite les mères et pères de familles à bannir cette pratique qui provoquent des infections, des hémorragies et des souffrances physique, sociale et psychologique indescriptibles chez nos filles/femmes. Pour ce faire, il faudra un engagement social de la part de vous qui êtes les pères et mères de ces enfants mais aussi des actions fortes et vigoureuses des autorités à tous les niveaux », a-t-il expliqué
Selon les spécialistes, les mutilations génitales féminines n’ont aucun effet bénéfique dans la vie des enfants. Au contraire, elles peuvent entraîner des risques immédiats et des complications à long terme sur la santé et le bien-être physique, mental et sexuel des femmes.
Prenant la parole, la Facilitatrice en service au MPFEPV, Mme Alice Tounkara, est longuement revenue sur les conséquences négatives de la pratique de l’excision sur les femmes et les jeunes filles.
« Une femme mariée excisée ne peut pas satisfaire son homme, surtout quand son mari en demande beaucoup. Elle souffre énormément à cause de l’excision. Souvent lorsque la femme refuse à cause des douleurs que cela provoque, l’homme pense qu’elle se donne à d’autres personnes alors que c’est l’effet de l’excision. Les hommes doivent aider les femmes à combattre la MGF. A partir de maintenant, ceux qui ont des jeunes filles aidez-nous à ne pas les exciser, ça les évite les humiliations du foyer et contribue à leur santé sexuelle et reproductive, bref à leur épanouissement », a fait remarquer Alice Tounkara.
AGP/04/02/025 MF/AND