Conakry, 14 Août. (AGP) – Après la prise du pouvoir par les militaires au Niger, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a menacé la semaine dernière de déployer sa force militaire au Niger dans le but de rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays du Sahel.
Suite à cette décision, le Burkina Faso, le Mali et la République de Guinée, ont à travers des déclarations, apporté leur « solidarité totale » au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
La CEDEAO, engagera-t-elle les mêmes sanctions à l’endroit de ces trois (3) nations. Tel est le sujet qui défraye la chronique dans la cité. L’ancien premier ministre et diplomate onusien à la tête d’une nouvelle formation politique dénommée Union Nationale des Patriotes de Guinée (UNPG), François Louncény Fall, s’est exprimé ce lundi 14 août 2023 dans un média de la place.
A l’entame de ses propos, M. Lounceny Fall, a soutenu que les coups d’État n’ont rien servi aux peuples de la sous-région. Se référant à la situation actuelle de la République sœur du Mali, le président de l’UNPG a dit que ça n’a pas changé d’Etat malien. Selon lui, c’est la même situation qui continue.
≪ Le peuple a souffert pendant des mois, et la CEDEAO est revenue sur ses sanctions sans pour autant changer l’ordre des choses. Ça c’est la première chose. Deuxièmement, je vois un peu ce qui se passe dans la sous-région. L’Afrique de l’Ouest était réputée comme étant la région des démocraties parmi les Communautés Économiques Régionales de l’Union Africaine (UA). C’est de voir l’avancée en application de la Charte que nous cherchons dans l’agenda de l’UA, que tous les pays membres de cette communauté suivent le rythme de la démocratisation ≫, explique-t-il.
Par ailleurs, M. Fall a notifié que nous (Guinéens), n’avons pas les mêmes problèmes que les maliens, les nigériens ou les burkinabè.
≪ Certes, quand il a eu des sanctions contre le Mali, la Guinée a laissé ses frontières ouvertes. Personnellement, si j’étais président de la Guinée, j’aurais fait la même chose. Le Mali et la Guinée, sont deux pays qui sont très proches. Le Mali a fait une très grande preuve de solidarité à la Guinée quand nous avions été frappés par l’épidémie d’Ébola. Tous les pays limitrophes ont fermé leurs frontières mais le Mali par solidarité, au risque de contaminer les populations maliennes, avait laissé ses frontières ouvertes. Retour à l’ascenseur, nous devons faire la même chose. Donc j’ai approuvé cela≫, a-t-il noté.
Pour conclure, le diplomate onusien a dit qu’il ne souhaiterait pas que la Guinée se mette dans le même clan que les trois (3) autres pays qui ont des problèmes différents des nôtres.
≪ Il faudrait qu’on prenne le sens et la mesure de ne pas s’avancer trop sur ce chemin. Nous devons faire en sorte que nous continuons notre transition paisiblement en respectant la Charte de la Transition et aller vers la fin. Nous n’avons pas les mêmes problèmes que les trois (3) autres pays, donc je pense qu’on ne doit pas s’aligner sur ce problème de la même manière. Je ne crois pas que ça soit sage ≫, a-t-il laissé entendre.
AGP/14/08/02 AOK/AND
