N’zérékoré, 08 mars (AGP)- Elles sont militaires, passionnées et déterminées. Longtemps cantonnées dans les rôles administratifs ou médicaux dans l’armée, les femmes militaires sont en train de redéfinir les codes. À N’Zérékoré, certaines d’entre elles ont choisi un métier autrefois exclusivement masculin, faire la mécanique dans le garage militaire.
À l’occasion de la Journée internationale des Droits des femmes, notre correspondante régionale a rencontré ces héroïnes en uniforme, qui manient aussi bien les clés à molette que les armes.
Dans l’atelier mécanique du camp Behenzin, le bruit des outils résonne. Parmi les silhouettes en combinaison tachée d’huile, le sergent Simone GUILAVOGUI se démarque par son assurance. «J’ai commencé ce métier de mécanique il y’a maintenant deux (2) ans. C’est le début qui était difficile mais au fur et à meure on continue, ça devient facile. Juste pour dire que tout ce que les hommes font comme métier, nous femmes le pouvons plus. Et cela ne m’empêche pas de prendre soins de mon foyer », confie-t-elle avec fierté.
Elle salue aussi les efforts de ses responsables qui lui ont offert cette opportunité tout en encourageant d’autres femmes à suivre cet exemple. « J’ai eu un maître compétent qui m’inculque le courage et qui ne s’énerve jamais. Peu importe la question que je lui pose, il me répond. C’est pourquoi je remercie nos chefs pour tout ce qu’ils font pour notre formation. C’est pourquoi je demande aux autres femmes de ne pas s’asseoir, croiser les mains pour dire que tel métier est réservé aux hommes. Avant ce sont les femmes ne conduisaient pas, mais aujourd’hui, les femmes conduisent même les engins lourds. C’est une fierté pour nous », conclut sergent Simone GUILAVOGUI.
En cette journée du 8 mars, ces femmes sont à l’honneur. Elles sont la preuve vivante qu’avec de la détermination, le soutien et un bon encadrement, les barrières peuvent tomber et l’égalité deviendra une réalité.
AGP/08/03/025 MLK/CM/AND