N’Zérékoré, 04 mai (AGP)-L’humanité a célébré, le 03 mai, la journée mondiale de la liberté de la presse. À cette occasion, notre correspondante est allée à la rencontre du journaliste Mohamed Saliou PAYE, directeur régional de la RADIO TÉLÉVISION GUINÉENNE (RTG) de N’zérékoré. Objectif, connaitre son parcours dans l’exercice de cette profession. Aussi, son avis sur la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse en république de Guinée.
C’est en 1992 que Mohamed Saliou PAYE, est arrivé dans le monde des médias. Il cumule aujourd’hui près de 30 ans d’expériences dont 10 passés en stage à la RTG, l’unique média audiovisuel en République de Guinée à l’époque.
Passionné du micro, Mohamed Saliou PAYE est reconnu dans le monde des médias pour sa générosité et son sens de partage d’expériences avec la nouvelle génération. L’homme se souvient encore de ses premiers pas.
« Je suis dans le métier du journalisme depuis 1992. Après les études universitaires, je me suis battu pour avoir du travail, mais je n’ai aucunement pensé à être journaliste. Je pensais faire autre chose, à l’époque avoir du travail n’était pas facile. Un jour, je me suis retrouvé à la RTG pour faire un test de recrutement. Après avoir remporté le test, j’ai été retenu pour faire le stage. Nous avons commencé notre formation par le studio école où nous avons passé un an dans les mains du Doyen Odilon Théa. Après 10 ans de stage, j’ai été muté pour la première fois à Faranah comme Directeur Régional de la RTG en 2012. Quelques années après, on m’a affecté à N’zérékoré pour le même poste. » Raconte-t-il.
Pétri d’expériences, Mohamed Saliou Paye, passe aujourd’hui pour un modèle en région forestière. Il lance un appel à la nouvelle génération, en cette journée de la célébration de la liberté de la presse.
« Aujourd’hui, la nouvelle génération, c’est la course à l’argent seulement. Ce n’est pas la formation. Certes, ils ont une certaine base, mais ce n’est pas tout le monde. Pourtant, en journalisme, on doit apprendre tous les jours. Il faut savoir décortiquer le faux du vrai. Malheureusement, les jeunes d’aujourd’hui ne cherchent pas la véracité des faits avant de les publier. Et quand ils ont des problèmes, ils se cachent derrière la loi L002 portant sur la liberté de presse. Tandis que le journaliste a pour mission d’informer la population de façon objective. C’est pourquoi, la jeune génération doit se remettre en cause. Il ne faut pas seulement suivre l’argent. Il faut savoir faire la part des choses. C’est ça le journalisme », conseille-t-il.
Il livre son avis sur la liberté de la presse en république de Guinée.
« On peut bien sûr parler de liberté de presse en Guinée. Parce que depuis la libéralisation des ondes, il y a eu beaucoup de télés, de radios, la presse privée s’est installée. Chacun dit ce qu’il veut. À notre début, il y a des choses qu’on n’osait pas dire. Mais aujourd’hui, Dieu merci, avec la démocratie, on est permis de faire beaucoup de choses. Mais il faut le faire avec modération et respect. Malgré quelques difficultés que nous rencontrons au cours de nos reportages, il faut savoir qu’il y a la liberté de la presse en Guinée. Parce qu’au moment où je vous parle, aucun journaliste n’est en prison » affirme le Directeur Régional de la RTG N’zérékoré.
Pour rappel, le 03 mai a été proclamé journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des nations unies en 1993, cette journée constitue également une réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle.
AGP/04/05/023 MLK/ABD