N’Zérékoré, 06 mars. (AGP)- La Coalition Nationale d’Appuis à la Réconciliation Nationale en Guinée (CONAREG) a organisé mardi, 05 mars 2024, à la bibliothèque préfectorale de N’zérékoré, un atelier de réflexion sur les activités du projet de réconciliation nationale en Guinée.
Objectif, développer un mécanisme local de mobilisation sociale inclusive afin de définir les approches pouvant aider la Guinée à sortir paisiblement de la transition.
Placé sur le thème ‘’ Enjeux et défis d’une transition réussie en Guinée, s’inspirer du passé pour prévenir l’avenir’’, cet atelier a connu la présence des leaders religieux, communicateurs traditionnels, hommes de médias, et quelques acteurs de la société civile. Dans son intervention, le coordinateur régional de la CONAREG est revenu sur l’objectif de l’atelier avant d’expliquer le déroulement des activités dudit atelier.
« Cette journée régionale pour paix et cohésion sociale a pour objectif de développer un mécanisme local de mobilisation sociale inclusive autour d’une table de réflexion définissant les approches pouvant aider la Guinée à sortir de la transition. Pour atteindre cet objectif, la CONAREG compte partager les points de vue de toutes les couches sociales de la région sur les enjeux, défis et les pistes de solutions pour la réussite de la transition en cours.C’est pourquoi, les acteurs de la société civile, leaders des confessions religieuses et communautaires, médias locaux, artistes, femmes et jeunes ainsi que les partis politiques, sont invités à analyser et réfléchir sur les voies et moyens pouvant permettre de sortir la Guinée de la transition en s’inspirant sur le passé pour prévenir l’avenir en faveur de tous ». Explique Joel Gbamou, Coordinateur régional de la CONAREG.
« Au cours de cet atelier, nous avons passé en revue les activités que le projet a eu à réaliser au cours de la 5ème phase. Après cette étape, les participants ont été constitués en 3 groupes de travail afin de réfléchir sur les enjeux et les défis auxquels la Guinée pouvait être confrontée et qui pouvaient nous donner de vraies solutions pour nous sortir de la situation actuelle, comme précise l’objectif de l’atelier. Nous avons également travaillé sur l’évaluation de la phase 5 du projet. Au cours de cette évaluation, nous avons fait ressortir les activités qui ont marché et celle qui n’ont pas marché. Ensuite nous avons pensé aux activités qui pourraient être reconduites en cas d’opportunité avec le projet. Il y a eu également la présentation des cartes corporelles qui a vraiment émerveillé les participants. Cette carte corporelle est un outil de traitement des victimes des violences sociopolitiques et de violences basées sur le genre.De son côté, la président de l’ONG Humanitaire de la protection de la femme et de l’enfant (HuProFE), a rappelé les activités que le projet a réalisées.« Beaucoup de personnes ont été formées au cours de cette activité, notamment les leaders communautaires, les leaders religieux, nous avons travaillés avec les éducateurs dans les universités et dans les écoles. Nous avons aussi travaillé avec les victimes par rapport à la réalisation des cartes corporelles et à la commémoration parce que nous avons vu qu’il y a des sites où il faillait ramener les gens à se rappeler des proches qu’ils ont perdus pendant des évènements douloureux. Dans ce cadre-là nous avons travaillé à Zowota où on a pu réaliser à travers les véhicules qui ont servi à faire des dégâts dans ces villages. Donc nous avons utilisé ces véhicules là pour illustrer des images de paix. Nous avons également procédé au renforcement de capacités » ; Souligne KOLKOL HELENE ZOGBLEMOU, présidente de l’ONG HuProFE.
Les participants de leur côté se réjouissent de la tenue de cet atelier de réflexion.« C’est un sentiment de réconfort moral de pouvoir prendre part à cet atelier de réflexion sur les activités de la CONAREG, puisque cette phase transitoire dans laquelle nous sommes, avec les recommandations qui ont été reformulées, les travaux de groupes que nous avons réalisés, nous avons essayé de baliser le chemin afin de voir un peu les défis et les enjeux auxquels cette transition est confrontée. Donc c’est un regard du citoyen qui est portée et les recommandations que nous avons formulées, cela va dans le sens d’une transition véritablement réussie » Souligne Vincent Kerema Gbilimou.
A rappeler, la coalition nationale d’appuis à la réconciliation nationale en Guinée a été mise en place en 2016 par six ONG à savoir AVIP, OGDH, COJEDEV, AVR, AVCB et HuProFE.
- AGP/06/03/024 MLK/CM