N’Zérékoré, 26 nov. (AGP)- Le lancement de la célébration des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG) et les mutilations génitales féminines (MGF) a eu lieu mardi 25 novembre, dans la région de N’Zérékoré, sous le thème : « Pas d’excuses, tous unis pour mettre fin aux violences numériques faites aux femmes et aux filles ».
La cérémonie a réuni les autorités administratives, les acteurs de lutte contre les violences faites aux femmes, ainsi que les partenaires techniques et financiers. Ces 16 jours seront marqués par des actions de mobilisation sociale et de plaidoyer à l’endroit des décideurs publics, a-t-on indiqué.
L’inspecteur régional de la promotion féminine, Mohamed Mariame Kéita, a dressé un bilan alarmant de la situation des violences basées sur le genre dans la région.
« Qui parmi nous peut se réjouir sur la survenue ou la perpétration de 368 cas de violences basées sur le genre enregistrées dans notre région en l’espace de 9 mois ? Avec seulement 152 survivantes ayant reçu une prise en charge holistique, soit 41,3%. On ne passera pas sous silence d’autres formes de souffrance ou de préjudices physiques, mentaux ou sexuels », a-t-il souligné.
L’inspecteur a appelé à une prise de conscience collective et à une synergie d’actions pour combattre toutes les formes de violences basées sur le genre, y compris celles qui s’exercent dans l’espace numérique.
De son côté, Dr Lancinet Kissi Kéita est revenu sur la spécificité de la violence numérique, au cœur du thème de cette édition.
« La violence numérique cible davantage les femmes que les hommes, dans tous les milieux. Particulièrement celles qui bénéficient d’une visibilité publique ou en ligne, comme les militantes, les journalistes, les femmes politiques, les défenseurs des droits humains et les jeunes femmes. Nous devons tous agir pour mettre fin à cette violence numérique. L’UNFPA continuera d’appeler à une action mondiale pour sensibiliser, l’opinion publique, régionale, dynamiser les plaidoyers auprès des gouverneurs de régions et partager des solutions novatrices afin de mettre fin à la pandémie de violences numériques à l’égard des femmes et des filles dans notre région administrative ».
Tidiane Soumah, Directeur de Cabinet du gouvernorat de N’Zérékoré, a salué la tenue de cette campagne et rappelé la volonté des autorités d’accompagner la lutte contre les violences faites aux femmes.
« Nous sommes venus rehausser de notre présence ce moment parce que nous savons que la violence faite aux femmes et aux filles est une préoccupation nationale. C’est pourquoi, cette année, le gouvernorat de N’zérékoré, avec l’appui financier de l’UNFPA, a élaboré un chronogramme d’activités opérationnelles à l’échelle régionale, notamment dans la préfecture de Lola, Yomou, N’Zérékoré ».
Ainsi lancé, le cycle des 16 jours d’activisme dans la région de N’Zérékoré se veut un temps fort de mobilisation, de dénonciation et de plaidoyer pour une société où femmes et filles peuvent vivre à l’abri de toute forme de violence, qu’elle soit physique, psychologique, sexuelle ou numérique.
AGP/26/11/025 MLK/CM/AND




