Le Maouloud, qui correspond à la naissance du prophète, est commémoré chaque année par les fidèles musulmans. A l’occasion de cette célébration qui s’est tenue dans la nuit du lundi 18 au 19 octobre 2021, nous avons promené notre micro dans quelques mosquées de Ouagadougou pour recueillir des propos de quelques fidèles musulmans sur le sens de cette célébration.
Selon la croyance musulmane, Mahomet naît entre 569 et 571. Cette année, Abraham, roi de Himyar, part pour conquérir la Mecque mais est repoussé. Abraha aurait monté un éléphant, d’où le nom « année de l’Éléphant ». S’il y a divergence sur l’année, la plupart des musulmans croient qu’il naît le 12 rabia al awal. D’autres sources situent la date au 8 ou au 10. Pour les chiites, il serait né.
Les soufis réussissent à faire accepter ces célébrations à la majorité du monde musulman. Pour une grande partie des savants musulmans, le mawlid n’est pas du shirk et est un acte de dévotion, rappelant le modèle du Prophète. Au bas Moyen-Âge, les théologiens malékites du Maghreb et d’Al Andalus sont partagés. Ainsi, le mawlid est célébré dans le royaume de Grenade.
Donc on n’a pas dit que la célébration est une obligation traditionnelle, on a simplement dit de la vivifier selon la tradition, c’est procéder à la récitation du Coran et des Eloges du Prophète et donner des réceptions en l’honneur des gens » Cf. sermon Serigne Saliou MBACKE prononcé le 19 Safar 1412H. (30 Août 1991)
A la lumière de ces propos on peut dire que c’est en connaissance du rang du Prophète auprès de DIEU et de la Miséricorde dont il est porteur ainsi que des faveurs découlant du service qu’on lui rend que les pieux ont tenu à célébrer cette nuit. Espérant s’attirer les Grâces et les Bienfaits liés aux largesses que DIEU a gratifiées au Prophète, ils ont invité les fidèles à se conformer à leur exemple car ils ont toujours dit qu’il est inadmissible pour un musulman de considérer la nuit de la Naissance du Prophète au même titre que les nuits qui l’ont précédé ou qui l’ont suivi.
AGP/15/09/024 Rédaction