Egypte/Caire, 30 Janv. (AGP)- Des Communicateurs Africains Francophones poursuivent leur Stage Spécialisé intitulé « La Presse Electronique », qui se déroule du 22 janvier au 02 février 2023, au Caire en Egypte, rapporte l’envoyée spéciale de l’AGP.
Lors d’un échange avec les participants, Dr. Nesrine Choucri, journaliste francophone et égyptienne a essayé de répondre à quelques questions dont se posent bon nombre d’observateurs.
Pourquoi est née la presse ou comment est-elle née?
Dr. Nesrine a expliqué le début de la presse en Egypte, qui a commencé à la fin du XIXème Siècle. La presse écrite égyptienne n’a pas commencé en langue arabe, elle a commencé dans la langue française et la langue turque plus tard anglophone et ensuite arabophone.
‘’A l’ origine c’était d’informer, elle est apparue grâce à la technologie, c’est le jour où la technologie a permis de faire l’imprimerie en masse que la presse est apparue. Plus tard il y a eu un changement c’est autre chose que d’informer, elle est devenue la voix des sans voix, elle éduque, et divertie’’.
Poursuivant sa communication, Dr. Nesrine Choucri dira que maintenant que le monde est en train de vivre une période de changement réel surtout dans le domaine de la presse, la question est de savoir comment donner une forme à la presse ?
‘’Nous sommes à une période de désinformations. La presse écrite aujourd’hui malheureusement dans certains cas s’attache toujours à l’information surtout la page « UNE » (le miroir du Journal) ou on s’attache à mettre beaucoup d’informations. Mais aujourd’hui ‘’la Une’’ reste informative elle n’est plus lue.
Ce que les gens cherchent dans le journal écrit ce sont des analyses pertinentes, fiables, concises et précises, soit du journalisme de terrains, des investigations, des Interviews ou de plusieurs autres choses.
Aujourd’hui on parle d’une presse écrite qui doit se libérer du passée. On fait face à plusieurs défis avec la radio, la télévision et le numérique il y a une question qui s’impose ‘’qui informe ?’’.
Avec internet, le journalisme citoyen a pris le dessus (il y a le côté positif, mais aussi le côté négatif) en un mot le manque de professionnalisme. Pour réussir à contrôler ces nouveaux médias, il faut donner la possibilité à ces citoyens de vous contacter directement pour publier les infos fiables et de qualités ‘’.
En conclusion, Dr Nesrine Choucri précise que, l’avenir de la presse dans son ensemble, elle a besoin de redéfinir un public joignable. La seule manière de faire vivre une presse écrite (papier) c’est non seulement dans une seule optique, c’est de nier une information qui n’est pas réelle, les allégations, des rumeurs, à part ça l’information elle est morte.
AGP/30/01/023 FDF/ AND