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Accra/Semaine africaine des compétences : « l’intersection de l’EFTP et des STEM » est la clé de la formation des travailleurs de demain

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Accra, Ghana, 15 octobre 2024 : Investir dans les compétences STEM(science,
technologie, ingénierie et mathématiques) parallèlement à l’enseignement et à la formation techniques et professionnels (EFTP) est essentiel pour garantir quel’Afrique dépasse les inégalités et fournisse la main-d’œuvre de demain, a-t- on entendu aujourd’hui à la première Semaine africaine des compétences (ASW). Lors de l’ouverture officielle de la conférence à Accra, le ministre ghanéen de l’Éducation, l’hon. Dr Yaw Osei Adutwum, a souligné l’importance pour les pays africains de réagir aux changements rapides sur le marché du travail qu’entraîne la quatrième révolution industrielle. Cela est particulièrement important, a-t-il souligné, car dans les décennies à venir, la majeure partie des travailleurs mondiaux viendra d’Afrique, le seul continent dont la population jeune est en croissance. L’ASW se déroule à Accra du 14 au 18 octobre 2024. Son thème est « Compétences et emplois pour le 21
e siècle : développement de compétences de qualité pour une employabilité durable en Afrique », coïncidant avec l’Année de l’éducation de l’Union africaine en 2024. La conférence est organisée par le gouvernement du Ghana en partenariat avec l’Union africaine (UA). Il est soutenu par l’Allemagne à travers la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) ; ainsi que par l’Organisation internationale du travail (OIT) ; l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ; la Banque mondiale ; la Commission ghanéenne pour l’EFTP (CEFTP) ; et le ministère de l’Éducation et le ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana.

Faisant référence à un rapport du Forum économique mondial prévoyant que 23%des emplois dans le monde seront perturbés d’ici 2027, avec la création de69millions de nouveaux postes et le déplacement de 83 millions d’emplois, le Dr Adutwum a déclaré qu’il était impératif de veiller à ce que cette perte nette d’emplois ne vienne pas d’Afrique. « Il n’est pas trop tard – nous devons faire quelque chose pour remédier à la situation… Au Ghana, nous avons entamé le processus de refonte [de l’éducation et
de la formation], et l’intersection entre l’EFTP et les STEM sont à l’origine de la transformation de ce secteur au Ghana ».

Il a expliqué comment le Ghana a atteint « la parité et les opportunités entre les sexes » dans l’éducation après avoir rendu l’enseignement secondaire gratuit pour
tous. Le pays a investi massivement dans la formation des enseignants et dans lesinfrastructures, notamment en construisant des écoles STEM spécialement pour les filles. S.E. le professeur Mohammed Belhocine (commissaire de l’UA chargé de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation) a fait écho à la nécessité pour lespays africains d’investir dans l’enseignement des STEM, les compétencesnumériques et entrepreneuriales, ainsi que les infrastructures modernes pour réaliser
le potentiel de transformation de la formation éducative et professionnelle. « Nous ne pouvons pas préparer nos générations au 21e siècle avec des infrastructures du19e siècle », a-t-il observé.

Il existe cependant un déficit de financement critique qui doit être comblé par les acteurs privé et les partenaires de développement. L’UNESCO estime que les pays africains ont besoin de 77 milliards de dollars supplémentaires par an pour atteindre leurs objectifs de développement durable 4 (éducation) d’ici 2030. « Nous devons nous donner la main pour plaider en faveur d’un financement supplémentaire afin de garantir que notre système éducatif soit élevé au niveau que nous souhaitons atteindre dans les prochaines années », a déclaré le professeur Belhocine. « Sur les 550 millions d’enfants en âge d’être scolarisés en Afrique, 100 millions ne fréquentent aucun établissement éducatif. Ces jeunes avec tant d’énergie et de potentiel vont constituer la main-d’œuvre de notre continent et du monde, donc investir dans la jeunesse africaine, c’est investir dans la main-d’œuvre de demain à l’échelle mondiale – et pas seulement pour l’Afrique », a-t-il déclaré. M. Symerre Grey-Johnson (directeur Capital humain et développement institutionnel, AUDA-NEPAD) a souligné la nécessité d’une « révolution des compétences en Afrique ». « La clé pour y parvenir », a-t-il déclaré, « est que l’AUDA-NEPAD et d’autres agences de développement investissent dans les petites, moyennes et micro-entreprises des économies formelles et informelles, et les dotent de compétences numériques et financières pour aider leurs entreprises à prospérer ».

« Nous devons requalifier et réoutiller ce secteur de l’économie », a-t-il déclaré. «Nous devons nous concentrer sur les bons métiers, pour garantir que l’offre réponde à la demande. »
Les panélistes de divers États membres de l’UA ont partagé les politiques transformatrices de développement des compétences que leurs gouvernements mènent. Ces meilleures pratiques incluent la création de centres d’excellence de l’EFTP, l’offre de cours gratuits dans les écoles techniques, la conversion des écoles polytechniques en universités techniques, l’attraction de professionnels qualifiés (et pas seulement d’universitaires) pour enseigner des matières techniques et la réalisation d’enquêtes sur le marché du travail pour évaluer les besoins du secteur privé. Il est important, ont-ils convenu, de bannir la stigmatisation attachée à l’enseignement de l’EFTP. Au cours d’une discussion sur les partenariats visant à améliorer le développement des compétences, l’emploi et le travail décent, M. Peter Thiele (directeur VET pour le ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la Recherche) a souligné les avantages de la coopération transnationale en matière d’EFTP en Europe–suggérant qu’une approche similaire pourrait fonctionner entre États africains.

Il a déclaré qu’en dépit des différences économiques entre les pays européens, la région avait élaboré des normes communes en matière d’EFTP et des centres d’excellence transnationaux qui travaillent ensemble au-delà des frontières. «On pourrait également se demander s’il est même possible d’avoir une coopération transcontinentale à cet égard, en examinant des sujets clés d’intérêt en Afrique ainsi que dans d’autres régions du monde, où nous nous rencontrons sur un pied d’égalité et définissons un agenda commun [pour l’EFTP], » a noté M. Thiele. – Fin –

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