Conakry, 30 Mai (AGP)- Malgré les multiples efforts fournis par les autorités de la transition, l’insalubrité bat son plein dans la ville de Conakry notamment dans les principaux marchés de la capitale.
Dans la commune de Matoto, autorités locales et responsables desdits marchés se rejettent la responsabilité d’une situation devenue préoccupante pour les citoyens, surtout en ce début des grandes pluies.
De Entag en passant par le rond-point de Matoto et Gbéssia, les tas d’immondices rendent difficile la vie aux femmes marchandes et obstruent la circulation sur l’autoroute.
Ces trois marchés font partie des grands centres d’affaires de la capitale guinéenne. Pour comprendre le quotidien de ces femmes vendeuses, l’AGP s’y est rendue.
Dans ces centres de négoce populaire, les ordures ménagères de tout genre sont entassées çà et là, où parfois, respirer n’est pas du tout agréable.
Interrogée sur leur calvaire, Fatoumata Diané, commerçante, dit être confrontée à toute sorte de difficultés quotidiennes: « Nous sommes beaucoup de femmes à être là tous les jours pour revendre. Mais nous supportons difficilement ces endroits à cause de ces tas d’ordures. Personnellement, je suis vraiment fatiguée avec cette situation, car cela fait quelques années que je vends des condiments. Durant ces deux (02) dernières années on ne voit que les ordures, partout dans le marché surtout au rond-point ici, elles ne font que se multiplier», a-t- elle confié.
À ses côtés, Aicha Bangoura, également commerçante des bidons vides non loin de la voie principale: « C’est vraiment honteux. Chaque jour on voit les gens qui déposent les ordures ici, mais on ne peut rien contre cet état de fait, parce que ça se passe devant les policiers et certains agents de la municipalité. Je dirais qu’aujourd’hui même ça va un peu, sinon même pour passer ici certains jours ce n’est pas facile et respirer devient difficile. Nous sommes vraiment exposées à plusieurs maladies ici», a-t-elle ajouté.
A Gbessia marchè, la situation est plus qu’alarmante, ici, les femmes vendeuses cohabitent « tranquillement » avec les ordures.
On y trouve des femmes vendeuses assises dans la boue, envahies par des mouches de tout genre.
« C’est devenu notre quotidien, ça n’empêche pas le bon déroulement des opérations de vente et d’achat. Nos clientes nous trouvent les pieds dans la boue, elles sont obligées de marcher sur cette boue pour se procurer des produits qu’elles veulent », a lancé une quinquagénaire, assise sur une table.
AGP/30/05/023 AF/ TC /AND