Conakry, 04 mai (AGP)- Au marché de Kobaya dans la commune de Ratoma, un pillage a provoqué ce vendredi, 03 mai 2024, la colère des femmes vendeuses qui signalent d’importantes pertes en biens et en argent.
Elles accusent un individu prétendant être le propriétaire du domaine et suggèrent une implication des forces de défense et de sécurité. Les victimes réclament une enquête des autorités pour identifier les responsables et obtenir justice.
Une mère de famille en lames, assise devant son conteneur vidé par des inconnus, dit avoir tout perdu. Le mot perdu, raisonne au marché Kobaya comme un hymne sur toutes les lèvres.
Selon les victimes, les présumés voleurs ont pris des objets de valeur et une somme de 15 millions 300 mille GNF. « J’étais couchée. Ils sont venus à 03h du matin pour saccager ici. Certains avaient des marteaux, d’autres des couteaux. Des boutiques sont pillées. Il (le particulier) ne connaît pas ici. Ses enfants ont donné de l’argent aux loubards pour gâter ici, » explique M’Ballou Bangoura, comptable du marché.
Issa Keita, victime affirme que : » La police était là. Entre temps, on m’a appelé. Il y avait deux pick-up en ce moment. Lorsque les hommes en uniforme ont vu les femmes venir petit à petit, ils ont envoyé du renfort. Personne ne pouvait rentrer. »
Les marchands, en majorité des femmes, ont écourté leur sommeil pour venir sauver ce qu’ils pouvaient. Ils accusent un particulier qui bénéficie du soutien des autorités. Les femmes campent sur les lieux advienne que pourra.
Selon une victime, les autorités communales sont informées de cette situation depuis plusieurs années. L’affaire a même été judiciarisée mais les femmes n’ont rien compris dans la procédure. Décidément, elles ne vont pas partir. Elles improvisent une prière symbolique de leur engagement à résister pour conserver leur lieu de vente.
A noter que toutes nos tentatives pour avoir la version de la police accusée dans cette affaire ont été vaines.
AGP /04 /05 /024 JB/CM