Conakry, 23 jan. (AGP)-Les 50 PHD recrutés par l’Etat Guinéen pour rehausser le niveau du système de l’enseignement supérieur, ont animé un point de presse mercredi, 22 janvier 2025, pour dénoncer ce qu’ils appellent « discrimination salariale » qu’ils subissent au sein des universités guinéennes.
Selon eux, l’objectif de cette conférence de presse est de « dénoncer l’injustice faite aux enseignants chercheurs » pour attirer l’attention des plus hautes autorités.
Pour l’enseignant chercheur Dr Siba Théodore KOROPOGUI, il y a une discrimination salariale injustifiable entre les chercheurs guinéens et ceux qui ont été recrutés à l’étranger.
« Nous avons pris fonction depuis le mois d’octobre à travers l’accueil que le premier ministre et le ministre du MESRSI nous a réservé à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Depuis lors, nous n’avons reçu aucun paiement de salaire. Malgré nos démarches jusqu’à ce jour cette injustice continue à perdurer. Nous n’apercevons aucune perspective allant dans le sens de la réparation pourtant, cette réalité a des impacts considérables sur nos familles ainsi que notre situation professionnelle », a-t-il dénoncé.
Plus loin, Dr Théodore affirme que nombreux parmi eux ont abandonné leurs familles et activités pour revenir servir le pays.
« Bien que le ministère n’honore pas ses engagements, nous continuons à honorer le nôtre en travaillant dans les conditions précaires et en utilisant nos propres moyens dérisoires pour financer les documents liés aux préparations de nos cours.
Nous avons fait montre de patience, mais malheureusement ils nous privent de l’un de nos droits le plus sacré celui de rentrer en possession de la contrepartie de notre travail régulièrement réalisé qui est le salaire », a-t-il ajouté.
En outre, le conférencier se dit prêt pour l’intégration africaine et la diversité au sein des universités, mais refuse que certains utilisent cet alibi pour diviser le corps des enseignants chercheurs.
« Ce qui rend cette situation plus scandaleuse et inacceptable, c’est la discrimination salariale au sein de nos universités entre enseignants chercheurs Guinéens et nos collègues étrangers qui touchent des salaires trois fois plus élevés que les nôtres », a conclu l’enseignant chercheur, Docteur Théodore KOROPOGUI.
AGP/23/01/025 MF/CM/AND