Boké, 23 août (AGP)- Bouleversée, suite au décès de son ancien Patriarche, feu Témou Kalissa, la population de la préfecture de Boké semble être plongée dans une équation sociale difficile à résoudre. C’est pourquoi, depuis plusieurs semaines, des réunions discrètes se multiplient à travers les recoins des quartiers de la Commune Urbaine (CU).
Pour faire face à cette situation, plusieurs noms sont sur toutes les lèvres, mais qui ne seraient pas de nature à faire l’unanimité au sein des différentes couches sociales de la contrée cosmopolite de Kakandé.
De nombreuses indiscrétions faisant ainsi le tour des lieux publics, ceux qui parlent du nom des communautés respectives vivant en parfaite harmonie depuis des lustres, réclament chacun la paternité du trône qu’occupait le Doyen Témou Kalissa issu de la Communauté LANDOUMA.
Par rapport à cette question sensible, ils sont nombreux des analystes à estimer que la population de Boké doit maintenant ou jamais se départir des considérations communautaires ou régionalistes pour mieux écrire cette autre belle page de son histoire collective.
De l’avis des observateurs avertis, la préfecture de Boké communément appelée « Poumon économique de la Guinée », est confrontée à un manque criant de leadership ‘’neutre’’ pouvant lui permettre de garder le flambeau allumé par ses devanciers.
À écouter certains débats dans les Kiosques à café et autres lieux publics, l’on a tendance à comprendre que la quasi-totalité de la population, en majorité jeune, ne veut pas entendre parler d’anciens dignitaires. C’est pour justement étouffer des positions de ce genre que certains sages ont engagé des dialogues et sensibilisations à l’interne.
Des sources concordantes, une délégation partie de Boké a déjà rencontré le Kountigui (Patriarche) de la Basse Côté, El Hadj Sèkhouna Soumah.
En attendant les échos de la mission de Bouramaya (Tanènè), les enthousiastes successeurs de feu Kalissa multiplient les sacrifices et des campagnes dans la Cité.
Le Doyen Témou Kalissa a modestement géré son règne à l’écoute et au bénéfice de l’ensemble des quatorze (14) communautés.
Avec des altercations camouflées, d’aucuns vont jusqu’à s’interroger sur la nature, l’origine, lignée et la probité morale de la personne qu’il faut désormais plébisciter comme Patriarche de Kakandé pour enfin, dissimuler les querelles sociales et idéologiques freinant ainsi le développement de la préfecture de Boké ?
Ces derniers temps, les noms les plus fréquents et qui font le tour de la Cité, sont : ‘’Le Vieux Yokoro et Mohamed Camus Camara, 1er Vice Maire de la CU de Boké’’. À en croire nos sources, le vieux Yokoro aurait cédé ce poste de Patriarche à Mohamed Camus Camara.
À souligner que le futur Patriarche ou SOTIKEMO de Boké, une fois intronisé, ne doit plus porter la casquette et ou l’image d’une communauté parmi les quatorze (14). Surtout, il doit avoir comme priorité, les préoccupations de l’ensemble des communautés.
AGP/23/08/023 MMC/FDF/ABD
