Dubréka, 17 oct (AGP)-Les collectivités concourent avec l’État à l’administration et à l’aménagement du territoire, au développement économique, social, sanitaire, culturel et scientifique, ainsi qu’à la protection de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie.
En prélude de la désignation, dans les prochains jours, des délégations spéciales dans certaines communes urbaines et rurales pour la gestion des affaires courantes, les tons ne cessent de hausser çà et là au sein de l’opinion, ainsi d’innombrables manœuvres sont entreprises par les courtisans qui aspireraient être à la tête des délégations spéciales.
Si d’aucuns estiment que l’installation des délégations spéciales n’est pas opportune, d’autres par contre, attestent le contraire et jettent plutôt l’anathème sur les équipes sortantes qui, apprend-on, se seraient rendues coupables de malversations financières et de gestion calamiteuse ayant entrainé les communautés respectives dans le gouffre du sous-développement en dépit des potentialités que disposent ces localités. C’est dans ce cadre que se situe le cas de la sous-préfecture de Wassou relevant de Dubréka, située à moins de 100 km de Conakry, où les anciens élus locaux se seraient livrés à des actes de détournements des deniers publics.
Aspirant être à la tête de la délégation spéciale de Wassou, Touré Mohamed a, au cours d’un entretien exclusif accordé à notre rédaction lundi 17 octobre 2022 à Conakry, fustigé au préalable le manque criard des services sociaux de base dû à la mauvaise gestion : « Ce qui est d’une évidence amère et regrettable est que Wassou n’est plus comme avant, surtout au temps du feu Général Lansana Conté, où la gestion de la chose publique était de rigueur, mais ce n’est plus le cas, Wassou n’a véritablement plus une image digne d’une sous-préfecture, suite à la mauvaise gestion de l’équipe sortante qui a causé beaucoup de préjudices puisque notre localité manque presque de tout malgré les richesses naturelles, les services sociaux de base y manquent, il n’y a véritablement pas d’infrastructures scolaires, sanitaires et routières. Outre, le chômage galopant est l’un des épineux problèmes qui assaillent la sous-préfecture, cependant il y a un certain nombre d’entreprises et d’usines qui sont implantées, mais la couche juvénile ne profite rien, d’ailleurs la main d’œuvre locale n’en bénéficie point, pourtant il est clairement notifier quelques part qu’il faut faire valoir la compétence ou l’expertise locale, c’est-à-dire, à compétence égale, la priorité doit être accordée au natif, mais tel n’est pas le cas à Wassou », a-t-il dénoncé
Et d’ajouter : « C’est au regard de tous ces éléments irrationnels que je voudrais être à la tête de la délégation spéciale de Wassou, pour faire bouger les lignes, pour changer qualitativement cet état de fait si déplorable, autrement dit rompre avec ces pratiques qui obstruent et entravent systématiquement le processus du développement durable et harmonieux de Wassou. Mieux, je dispose les facultés et aptitudes requises pour y parvenir, j’ai véritablement le profit idéal, je réponds sans équivoque, à tous les critères d’éligibilité, je suis originaire et natif de la localité, d’ailleurs j’ai entrepris mon cursus scolaire là-bas, même après l’obtention de mon diplôme d’étude supérieure, j’y suis retourné pour entreprendre des projets de développement communautaire, donc je connais pertinemment le quotidien et les difficultés auxquelles la population de Wassou est confrontée ».
Pour ce faire M.Touré a lancé une invite à tous les fils de Wassou d’ici et d’ailleurs, à l’union sacrée, à placer cette localité au centre d’intérêt de leurs préoccupations quotidiennes et à œuvrer considérablement pour le développement durable de leur sous-préfecture.
Pour rappel, plusieurs conseils communaux dont celui de wassou, ont été dissouts récemment par le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya pour ‘’mauvaise gestion et détournement des ressources’’.
AGP/17/10/022 MKC/AND