Le ministère de l’Élevage a organisé ce jeudi à N’Zérékoré un atelier de formation visant à renforcer les capacités des éleveurs sur la transformation et l’utilisation des résidus agricoles — notamment issus du riz, du maïs et des tubercules — pour l’alimentation du bétail et des porcs.
Venus des préfectures de Faranah, Kissidougou, Guéckédou, Macenta, Beyla, Lola, Yomou et N’Zérékoré, les participants ont été sensibilisés aux enjeux de l’alimentation animale dans un contexte de raréfaction des ressources pastorales et de changement climatique.
Réduire les pertes, améliorer la productivité
« Le problème central de l’élevage en Guinée reste l’alimentation animale », a rappelé Bernard Tinguiano, directeur national adjoint de l’Alimentation animale. « Notre pays, riche en ressources agro-pastorales, peut transformer ce qui est considéré comme résidu — son de riz, son de blé, fanes d’arachide, boutures, etc. — en aliments pour le bétail. Cela permettrait de limiter les divagations, de réduire les conflits entre éleveurs et agriculteurs, et de valoriser pleinement les sous-produits agricoles », a-t-il souligné.
Une réponse locale aux enjeux globaux
Le directeur de cabinet du gouvernorat de N’Zérékoré, Étienne Sandouno, a salué cette initiative, qu’il juge stratégique :
« Dans un contexte de pression environnementale, la valorisation des résidus agricoles constitue une opportunité majeure. Elle permet de réduire les pertes post-récoltes, de baisser les coûts d’alimentation animale et de renforcer la résilience des élevages. »
Vers un élevage modernisé
Présent à la formation, le président des éleveurs de Kissidougou, Assane Bah, a estimé que l’atelier marque une étape importante dans la modernisation du secteur.
« L’élevage ne peut plus se faire comme autrefois, de façon archaïque. Il faut s’adapter. La valorisation des résidus agricoles est une solution innovante. Nous appelons à la pérennisation de ce type d’initiatives », a-t-il déclaré.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de promotion de l’élevage durable, particulièrement en Guinée forestière, où la pression foncière impose de nouvelles approches plus intégrées entre agriculture et élevage.
AGP/31/07/025 MLK/MKC/AND




