Conakry 04 nov (AGP)- Le ministère des mines et de la géologie à travers la Direction générale du laboratoire national des mines et de la géologie, a lancé ce mercredi, 04 novembre 2024, les travaux de l’atelier de présentation du rôle dudit laboratoire sous le thème ‘’Rôle du laboratoire national de la géologie dans la détermination de la qualité et la valorisation des ressources minières en Guinée’’.

La rencontre se tient du 04 au 05 novembre 2024 dans la salle 28 septembre du palais du peuple.

C’est le secrétaire général du ministère des mines et de la géologie qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence du Directeur Général de la Douane, les secrétaires généraux des différents départements ministériels, les Directeurs généraux des Bureaux de Stratégiques et de Développement (BSD), les représentants de GIZ et du CNT ainsi que les cadres de la Direction nationale des mines et de la géologie.

Le laboratoire national de la géologie est le garant de la politique du gouvernement en matière d’analyse des échantillons provenant des différentes activités de prospection, de recherche géologique et minière ainsi que la certification des produits miniers destinés à l’exploitation, a-t-on indiqué

Dans son intervention, la Directrice générale du laboratoire national de la géologie, Mme Odia Magassouba, a fait savoir que l’objectif de cet atelier est de prouver à l’opinion nationale et internationale que le laboratoire est bien vivant après l’incendie survenu au dépôt d’hydrocarbures de Coronthie dans la commune de Kaloum.

« Donc, il (laboratoire) est plus bien vivant, il s’est retrouvé deux (2) mois après, il a repris ses activités et aujourd’hui encore il est déterminé à être un laboratoire de référence internationale », a-t-elle déclaré.

Dans la même logique, Mme Odia Magassouba, a rappelé qu’on aime souvent dire que la Guinée est le scandale géologique, mais est-ce que réellement nous connaissons notre sol et sous-sol : << On n’a beaucoup de ressources que le citoyen lambda ne connait pas, même le gouvernement, c’est à travers le laboratoire que l’État connaîtra réellement la capacité, les caractéristiques, la qualité parfaite du sol et du sous-sol car cela renforcera l’État dans les négociations avec les partenaires, les investisseurs. Avant, les investisseurs étaient mieux informés du potentiel du sol et du sous-sol guinéens que l’État et cela mettait nôtre gouvernement dans un état de faiblesse lors des négociations. C’est ce que nous voulons arrêter, nous voulons que l’État soit imprégné, soit au courant de tout avant toute négociation, que l’État soit en position de force et pour ça, il faut le laboratoire >>, a-t-elle souligné.

De son côté, le secrétaire général du ministère de l’environnement et du développement durable, Dr Karim Samoura a indiqué : « C’est extraordinaire qu’un pays minier comme la Guinée puisse avoir un laboratoire d’analyse géologique de qualité, certifié et reconnu au niveau national et international. Aussi, il est important pour un pays minier comme la Guinée d’avoir la capacité de faire la contre-expertise des minerais qui sortent du pays et en termes de quantité et de qualité, parce que cela impacte directement les ristournes que nous recevons à partir des exportations », a-t-il mentionné.

Poursuivant, le secrétaire général du ministère de l’environnement et de développement durable a ajouté que « pour son département en particulier, c’est fondamental d’avoir une telle capacité d’analyse, parce qu’au-delà de la question de la qualité des minerais, il y a la qualité de l’environnement qui doit être évaluer. Toujours, au niveau du ministère de l’environnement,  nous avons un laboratoire d’analyse environnementale qui travaille déjà en complémentarité avec le laboratoire national de géologie du ministère des mines, donc, participer aux travaux de lancement d’un atelier axé sur la connaissance des champs d’intervention de laboratoire de géologie est essentiel dans la mesure où cela permet de cultiver la complémentarité et la synergie qui va nous permettre ensemble d’être capables en quelque sorte de faire l’analyse de l’état de l’environnement dans l’exploitation minière et de faire en sorte qu’on puisse prévenir justement les questions de pollution majeure ».

Plus loin, Dr Karim Samoura a indiqué que l’état de l’environnement renvoie à la connaissance de la qualité de l’air et de l’eau dans les zones minières ainsi que la maîtrise des risques liés aux vibrations qui découlent des interventions des travaux dans une exploitation minière.

Présidant la cérémonie, le secrétaire général du ministère des mines et de la géologie, M. Aboubacar Kourouma, a affirmé que le travail du laboratoire national de la géologie permettra de maîtriser avec plus de précision, plus de conviction, les qualités et les quantités de nos minéraux.

« Cela pourrait avoir un gain énorme pour notre pays. A travers cet atelier vous verrez que le laboratoire s’il est bien suivi et appuyé, pourrait aider à l’augmentation des recettes liées aux mines. Nous sommes dans une refondation prônée par le président de la République, le général Mamadi Doumbouya qui compte énormément sur le secteur minier pour que le pays sorte de l’ornière. Pour ce faire le laboratoire national des mines et de la géologie a un rôle central à jouer », a conclu Aboubacar Kourouma.

Cette première journée a été consacrée aux travaux des panels.

AGP/04/11/024          TM/FD/AND