Kankan, 12 Juil(AGP)- Aliamounou-Kandrala est une localité agropastorale par excellence, située à une quinzaine de kilomètres de la ville de Kankan. Connue pour sa riche culture vivrière, elle est réputée pour la production de différents produits tels que le fonio, le riz et le manioc. Mais au cours de ces dernières années, la culture du maïs a pris une place prépondérante dans la vie des habitants de cette localité. A l’image de la préfecture de Kankan, c’est toute la savane guinéenne qui expérimente de variétés de maïs, ce grâce à l’accompagnement du gouvernement avec à la clé la mise à disposition des intrants notamment des semences de qualité, des engrais et des produits phytosanitaires (pesticide, herbicides et insecticide).
D’ailleurs, le maïs est devenu un élément essentiel dans la préparation culinaire locale. Ses graines sont utilisées dans de nombreuses recettes traditionnelles, apportant une saveur unique et une texture agréable aux plats.
Mais ce n’est pas seulement dans la cuisine que le maïs joue un rôle important. Il est également utilisé dans l’élevage comme aliment pour les animaux domestiques notamment le secteur de la volaille contribuant ainsi à l’économie locale.
Le champ de Moussa Kaba se trouve à deux (2) kilomètres du village. Sur un périmètre de 5 hectares, il cultive toutes sortes de denrées comme le fonio, le riz, le manioc et autres mais vu l’importance de la culture du maïs la quasi-totalité des citoyens de Aliamounou-kandrala se sont tournés vers cette céréale. << On défriche puis le laboure et on les aligne de l’Est vers l’ouest pour éviter la tempête, c’est pour cela on fait comme ça pour ne pas qu’on enregistre des pertes >>, explique ce producteur de maïs.
Sandaly Kaba, milite désormais pour la culture du maïs devenue assez convoitée, « je produisais plus de 30 sacs de fonio mais un jour, un ami m’a proposé de faire le maïs en me donnant les avantages liés à cette culture. C’est ainsi que j’ai commencé et aujourd’hui, c’est vraiment bénéfique, je me suis complètement adonné, c’est le maïs qui a soulagé mon panier ménager même les épis contribuent à l’alimentation de mes animaux domestiques et les tiges restant constituent pour l’aménagement de la terre comme engrais >>.
Dans la culture de cette céréale, les femmes d’Aliamounou-kandrala se sont constituées en groupement. Elles mettent en valeur un espace de 2 hectares pour subvenir aux besoins de leurs familles, nous confie Gnama Kaba, << les 2 hectares sont partagés entre nous, chacune a 4 canaux et cela nous permet de faire beaucoup de bénéfices à la récolte. Les femmes de Kankan et de Siguiri viennent acheter nos maïs et des fois elles remplissent deux ou trois camions >> a-t-elle laissé entendre.
Dans leur quotidien, le problème d’eau demeure une préoccupation majeure. La saison sèche est celle qui crée beaucoup de problèmes, <<on ne travaille pas en saison sèche, nos pompes et nos panneaux sont tous en panne. C’est à travers ce champ de maïs qu’on subvient à nos besoins. On lance un appel à l’Etat guinéen et aux personnes de bonne volonté de nous venir en aide, les chenilles nous fatiguent aussi, on a besoin de matériels, d’engrais et des herbicides >>, demande Gnama Kaba.
AGP/12/07/024 MKK/AND