Kankan, 20 juin (AGP)- Au-delà de son caractère culturel et folklorique, la Mamaya de Kankan qui démarre le lendemain de la fête de tabaski est devenue une source de rentabilité financière car, nombreux sont les groupements féminins qui exposent leurs produits à l’occasion de ce rendez-vous festif comme la ‘’guinéenne des terroirs’’.
A ces groupements féminins, s’ajoutent des jeunes issus des secteurs agricole et artisanal qui font du profit pendant les trois (03) jours de festivités.
Le stade M’balou Mady Diakité Glao de Kankan a été pris d’assaut pendant ces jours de mamaya. Alors que des milliers de citoyens chantent et dansent sur l’esplanade du stade, des expositions de produits aussi étaient organisées çà et là. Des tissus, des produits locaux et artisanaux, du maquillage, des petits restaurants et autres lieux de divertissement frappent le regard des visiteurs dès leur entrée dans l’enceinte du stade.
Le correspondant régional de l’AGP est allé à la rencontre d’un jeune entrepreneur qui travaille avec « la guinéenne des terroirs ». Une entreprise qui évolue depuis plusieurs années dans la production, la transformation et la commercialisation des produits locaux.
La grande Mamaya fait du bien à cette entreprise selon Emmanuel Watta Kamano : « Nous exposons des produits qui sont purement bio et nous les transformons naturellement. Ce sont ces produits-là qui sont là. Nous produisons le fonio, le fonio précuit on le met dans les sachets d’un kilogramme, nous produisons aussi le grumeau de petit mil, grumeau de maïs, nous avons des différents produits même des savons. Mais c’est seulement des échantillons qu’on a pris pour la Mamaya de cette année pour permettre aux gens de découvrir nos productions. Nous avons aussi du gingembre en poudre, gingembre à croquer, le citron en poudre tout est là avec nous. Nous profitons franchement de la mamaya parce que les gens viennent visiter nos produits et ils nous félicitent pour l’activité que nous menons. Nous vendons parfois l’unité à 35.000 ou 40.000 francs guinéens, au fur et à mesure que les gens viennent on peut se retrouver à 300.000 ou 400.000 francs guinéens par jour », a-t-il expliqué.
Poursuivant, notre interlocuteur a mis un accent sur l’importance de consommer ces produits locaux. « Manger bio est vraiment bon pour la santé, il est important de consommer ce que nous produisons chez nous. Ce sont des produits qui ne contiennent pas des ingrédients chimiques, ce sont des produits naturellement bios. Quand les gens achètent pour la première fois avec nous, ils reviennent toujours pour racheter à nouveau », a-t-il ajouté.
Il faut souligner que cette coopérative pilote depuis plusieurs années des projets de valorisation des produits locaux tant en Guinée qu’à l’extérieur.
AGP/20/06/024 MKK/CM/AND