Kankan, 18 jan. (AGP)- La Fédération des Unions des Coopératives Productrices d’Igname et Sésame (FUCPIS-G) a tenu sa deuxième et dernière assemblée générale pour l’exercice 2024 à Kankan pour faire le bilan de leurs activités.
Lors de cette assemblée, les discussions ont principalement porté sur le remboursement de la somme empruntée et sur les moyens d’améliorer la productivité à l’avenir. Et comme à l’accoutumée, l’État a apporté son soutien à cette corporation. Et le Fonds de Développement Agricole (FODA) qui, au compte de l’année 2024, a également accompagné les producteurs d’igname.
Adama Kanté, coordinateur technique de la fédération, a exposé les objectifs de cette rencontre : « L’objectif général était de faire le bilan de la fédération et de discuter de sa vision pour les années à venir. Le premier point à l’ordre du jour concernait les différents soutiens apportés par la fédération et le niveau de recouvrement des semences, ainsi que des crédits d’intrants et d’herbicides fournis aux producteurs. Nous avons globalement mené des débats sur ce qui a bien fonctionné dans la distribution et ce qui a moins bien marché. Il est important de souligner que les producteurs ont pris des engagements individuels de sensibiliser à la base pour que, d’ici au 20 janvier, la totalité des montants dus soit recouvrée. »
Sékoudjan Kourouma, représentant régional des producteurs, a également évoqué l’enrichissement des connaissances culinaires liées à l’igname. « Auparavant, nous ne connaissions que deux méthodes de préparation, mais grâce à notre partenariat avec Olivier Boyer, nous avons eu l’opportunité de découvrir au Ghana qu’il existe plusieurs recettes, allant jusqu’à quatorze. Chez nous avec les mini fragments, trois buts une igname et chez les autres vingt buts pour une seule igname. Au Togo aussi, on cultive l’igname dans des sacs de riz et on vient d’expérimenter ça aussi, comme vous le voyez. De plus, nous avons découvert la possibilité de produire de la farine d’igname, du to, des couscous, des gâteaux, des galettes et même de la bouillie. Au Nigéria, la culture de l’igname se fait différemment, avec des machines comme le billon qui facilite la récolte et augmentent le rendement. Nous avons sollicité l’appui du gouvernement pour acquérir cette machine », a-t-il dit.
Avec le soutien de l’État guinéen, la FUCPIS-G continue de progresser, mais des besoins demeurent. Adama Kanté a souligné : « Le besoin ne cesse d’accroître. Créée en 2022, notre fédération comptait initialement 19 unions. Aujourd’hui, grâce à l’engouement et aux soutiens reçus, nous en avons 67 réparties dans sept (07) sous-préfectures. Nous comptons 7200 membres, mais seulement 2600 d’entre eux ont été touchés par les programmes d’appui. Cela souligne l’importance d’une aide gouvernementale continue. Il est plus facile d’aider une personne que de répartir une somme entre 7200. Nous demandons un soutien accru pour que, dans trois à cinq ans, la fédération puisse devenir autonome et capable de répondre à ses besoins sans dépendre d’aides extérieures ».
AGP/18/01/025 MKK/CM/AND
