Kissidougou, 10 sept. (AGP)- À 48h du lancement officiel de la campagne référendaire prévu le 12 septembre à Kissidougou, la commune urbaine présente un visage alarmant.
Le plus grand marché de la commune urbaine est envahi par des montagnes d’ordures qui s’entassent depuis plus de cinq jours au cœur de la ville, en bordure de la route nationale. Une situation qui scandalise les habitants et ternit l’image de la ville à la veille d’un scrutin crucial.
Pourtant, les commerçants affirment avoir payé quotidiennement les frais de salubrité. Djeneba Mara et Moustapha Kallo, deux vendeurs du marché central, dénoncent une absence totale de service de salubrité malgré leurs contributions régulières aux agents collecteurs désignés par la délégation spéciale.
« Nous payons chaque jour, mais rien n’est fait. L’odeur est devenue insupportable, les clients fuient », se désole Djeneba.
Un agent en charge du transport des déchets, qui a requis l’anonymat, confirme l’inaction des autorités locales et révèle une situation préoccupante au sein du personnel : « Aucun salaire ne nous a été versé depuis des mois. Comment voulez-vous qu’on travaille dans ces conditions ? », s’indigne-t-il, dénonçant une gestion opaque et inefficace.
Alors que la campagne référendaire est censée ouvrir une nouvelle page politique, de nombreux citoyens de Kissi-Faramayah expriment leu mécontentement face à l’insalubrité de la ville :
« La ville est sale, les services publics sont à l’arrêt, et pourtant on nous demande de voter pour un avenir meilleur », ironise un habitant.
Pour la population, l’accumulation des déchets ne symbolise pas seulement l’échec de la collecte, mais révèle une crise plus profonde de gouvernance. Les appels à la transparence et à la redevabilité se multiplient.
« Où va l’argent que nous payons chaque jour ? », s’interroge un autre commerçant, visiblement excédé.
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