Labé, 02 oct. (AGP)- À l’occasion du 67e anniversaire de l’indépendance de la Guinée, ce jeudi, 02 octobre 2025, la ville de Labé a vibré au rythme des festivités marquant cette journée historique. Une mobilisation massive des citoyens, jeunes et moins jeunes, a été observée pour célébrer cette fête nationale, dans la ferveur et le recueillement pour la libération du pays du joug colonial survenue en 1958.
Drapés aux couleurs nationales, les habitants ont exprimé leur reconnaissance envers les figures emblématiques de la lutte pour l’indépendance. Interrogés par notre correspondant régional, plusieurs citoyens ont souligné l’importance de perpétuer la mémoire de ces martyrs à travers l’unité et le travail pour l’avenir du pays.
Le gouverneur de la région de Labé a mis l’accent sur la souveraineté économique, en lien avec les efforts actuels du gouvernement : « Nous mesurons à leur juste valeur les sacrifices consentis par nos martyrs, qui ont permis à notre pays de vivre en paix. Il est de notre devoir de prier pour eux et de travailler à faire de la Guinée un paradis terrestre. La gouvernance actuelle, sous le leadership du Général Mamadi Doumbouya, a permis à notre pays d’améliorer la mobilisation et la sécurisation de nos recettes intérieures grâce à des partenariats solides et durables, au bénéfice de nos populations. »
Les citoyens, eux aussi, ont exprimé leur fierté et leur engagement à poursuivre l’œuvre des pères de l’indépendance. Mamadou Saliou Souaré, professeur d’histoire, a livré un message fort : « 67 ans, ce n’est pas rien dans la vie d’une nation. Nous, Guinéens, devons développer ce pays que nos parents nous ont légué libre. Je rends un hommage appuyé à tous ceux qui ont mis fin aux travaux forcés imposés par la colonisation. Je pense à Yacine Diallo, Ahmed Sékou Touré, Diallo Telli, Barry Diawadou, Saïfoulaye Diallo, Keïta Fodéba, Ousmane Barry, et tant d’autres. Ils ont créé l’armée, la monnaie, les institutions. À nous maintenant d’en faire davantage. »
Autre témoignage poignant, celui de Mamadou Lamarana Bah, qui déplore l’oubli progressif de ces figures historiques dans le système éducatif guinéen : « Nous devons étudier notre propre histoire pour mesurer l’ampleur du travail de nos devanciers. Beaucoup de jeunes ignorent tout de notre lutte pour l’indépendance. Même à l’école, on ne parle pas assez de Sékou Touré ou de Diallo Telli. Et pourtant, ces figures sont essentielles. C’est une honte pour notre système éducatif. »
La commémoration de cette 67e fête d’indépendance à Labé s’est ainsi révélée être un moment fort de mémoire, de fierté nationale, et de réflexion sur les défis à relever pour préserver l’héritage des pères fondateurs.
AGP/02/10/025 SD/MKC/CM




