Bamako; 05 jan (AGP)-Le président en exercice des Etats ouest-africains (CEDEAO) a assuré mercredi qu’il n’y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l’immédiat malgré leur ultimatum, pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet.
Ces 46 militaires ivoiriens, soupçonnés par Bamako d’être « des mercenaires », ont été condamnés le 30 décembre à 20 ans de réclusion criminelle, avant l’expiration de l’ultimatum fixé au 1er janvier par les chefs d’Etat ouest-africains à la junte malienne pour les libérer.
Ils ont été déclarés coupables d’« attentat et complot contre le gouvernement », « atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat », « détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre (…) ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur », à l’issue d’un procès de deux jours à Bamako.
Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et chef de l’Etat bissau-guinéen, a déclaré mercredi qu’« il n’y aura pas de sanctions contre le Mali dans l’immédiat », lors d’une rencontre avec la presse à Bissau. « Nous avons accordé un temps pour (permettre) à la médiation togolaise de faire son travail, afin de résoudre le problème. C’est juste une question de bon sens », a-t-il ajouté.
Le président togolais Faure Gnassingbé était pendant ce temps en visite à Bamako. « Il a plaidé la grâce présidentielle », a assuré à l’AFP un responsable de la présidence malienne. Une source proche de la présidence ivoirienne a affirmé à l’AFP qu’il était attendu à Abidjan après sa visite au Mali.