Au Niger, la Cour d’Etat a levé vendredi l’immunité présidentielle de Mohamed Bazoum. La junte au pouvoir s’apprête à traduire le président déchu devant les tribunaux militaires.
Il est accusé de haute trahison, complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté de l’État et apologie du terrorisme. Ses avocats, qui affirment n’avoir jamais pu le rencontrer, évoquent « l’avènement de l’arbitraire » et la fin de « l’indépendance du pouvoir judiciaire au Niger ». Leurs arguments n’ont pas non plus été mentionnés devant la Cour d’État qui a prononcé ce verdict après une audience sommaire.
La cour d’état est l’appareil qui concentre tout le pouvoir judiciaire au Niger. Elle a été créée par la junte militaire qui a renversé le président Bazoum en 2023.
Mohamed Bazoum a dirigé le niger de 2021 à 2023. Malgré 10 mois de séquestration et de pression extrajudiciaire, l’homme de 64 ans n’a jamais démissionné.
africanews