N’Zérékoré, 26 août (AGP)- La direction de la station scientifique des monts nimba vient d’encadrer des étudiants pour des stages professionnels d’un mois.
Objectif, mettre en œuvre la politique du gouvernement guinéen dans le domaine de la recherche scientifique sur les écosystèmes et variétés des Monts Nimba. Ce jeudi 25 aout 2022, ces futurs ingénieurs environnementalistes ont présenté les résultats de leurs recherches.
Au nombre de 10, ces étudiants des eaux et forêts/environnement sont venus de l’institut de Faranah. Ils ont fait des travaux de recherches sur les problématiques de la gestion des produits non ligneux sur le site du patrimoine mondial de l’UNESCO/RBMN. Mais aussi, sur la gestion des agro biodiversités des terroirs riverains dans la réserve de la biosphère des monts nimba.
Selon Docteur Simon Pierre LAMAH, Directeur Général de la station scientifique des monts nimba, « la réserve biosphère des monts nimba est menacée par des activités entropiques. L’objectif fixé par nos étudiants était d’identifier les problèmes liés à la gestion des produits forestiers non ligneux (PFNL) dans le site du patrimoine mondial de l’UNESCO/RBMN en vue de leurs protections, mais aussi, d’évaluer l’état de gestion des Agro-Biodiversité utilisés par les populations riveraines dans la réserve de Biosphère des Monts Nimba(RBMN) en vue d’une gestion durable de ces ressources. On est satisfait de leur travail. La station scientifique des Monts Nimba continuera de former et d’encadrer des étudiants, pour des stages professionnels pouvant clôturer leur cycle universitaire, » dit-il.
Lors de la présentation de leur rapport de fin de stage sur la recherche scientifique, ces futurs environnementalistes sont revenus sur leur investigation et apports à la station scientifique des monts nimba. « Après nos investigations sur le terrain, nous avons entendu les cris de cœur des populations riveraines des monts nimba.
Le premier constat est, que les populations ne se sentent pas impliquée dans la gestion des agro biodiversités. En plus elles nous ont fait comprendre qu’elles utilisent de façon irrationnelle les produits phytosanitaires. Enfin, les populations ont besoin de faire de l’agroforesterie. C’est-à-dire, mettre des arbres dans leurs cultures afin d’éviter que les vents violents ne ravagent les agro biodiversité et les cultures », raconte Bamba Honoré étudiant de la quatrième année, département eaux et foret/ environnement de Faranah.
« Donc ce que nous voulons, c’est apporter notre modeste contribution dans la préservation des forets et la réserve. Pour ne pas assister un jour à la disparition de certains de ces produits forestiers dans le site du patrimoine mondial », soutien Jacqueline Yassa GUILAVOGUI étudiante de la quatrième année, département eaux et foret/ environnement de Faranah.
Pour Ouo-ouo Traoré, secrétaire scientifique de la station des monts nimba, La volonté d’encadrer les étudiants ne manque pas, malgré les maigres moyens. « Chaque groupe était composé de cinq (5) éléments. Les trois groupes font déjà quinze (15). Et on n’a pas assez de places pour loger tout le monde. Mais avec les efforts, on les a priés d’accepter les conditions qui se posent. Du coup, toutes les filles étaient dans une chambre, les garçons aussi dans une autre chambre. Ce n’est pas tout à fait normal pour une institution comme celle-ci. Il faudrait que l’Etat construise des logements. Sinon on a la volonté de les accompagner », affirme-t-il.
Pour la protection de ce patrimoine mondial de l’UNESCO /RBMN, les autorités gouvernementales doivent investir dans la formation des populations riveraines, pour l’utilisation rationnelle des produits phytosanitaires.
AGP/26/08/022 MLK/CM