Conakry, 16 oct. (AGP)- L’Afrique, comme les autres continents, est en marche vers l’Amérique du Nord pour la 23e Coupe du Monde de football masculin, prévue du 11 juin au 19 juillet 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique.
Dans la zone Afrique, ces éliminatoires ont totalement bousculé les pronostics habituels. Là où les qualifications étaient autrefois presque « logiques », elles sont devenues cette fois imprévisibles, mêlant sensation, surprise et désillusion. Une nouvelle carte du football africain est en train de se dessiner.
La plus grosse surprise de ces éliminatoires reste le Cap-Vert. Comme le diraient les pêcheurs : le requin peut surgir à tout moment et capturer sa proie. C’est exactement ce qu’ont réalisé les Requins Bleus face à des favoris comme le Cameroun. Ils décrochent leur toute première qualification à une Coupe du Monde, devenant ainsi le pays le moins peuplé qualifié après l’Islande en 2018. Cette performance historique coïncide avec le cinquantenaire de leur indépendance, un double symbole pour la nation insulaire.
Le Maroc a signé une campagne quasi parfaite avec huit victoires et deux matchs nuls. Demi-finaliste du dernier Mondial, les Lions de l’Atlas confirment leur statut de grande puissance continentale. Avec Walid Regragui à la barre, l’objectif est clair : répéter l’exploit de 2022 et faire encore mieux en Amérique du Nord.
Absente en 2022, l’Égypte fait son grand retour. Les Pharaons, emmenés par leur capitaine Mohamed Salah (auteur de 9 buts), ont dominé leur groupe et tourné la page de la désillusion du dernier cycle. Le pays vise désormais à retrouver son lustre mondial après son élimination au premier tour en 2018.
Le Sénégal poursuit sa série impressionnante. Invaincus depuis deux ans, les Lions de la Teranga confirment leur statut de référence du football africain. La génération dorée menée par Sadio Mané semble loin d’avoir dit son dernier mot.
Quinze ans après avoir accueilli la Coupe du Monde, l’Afrique du Sud sera de retour sur la scène mondiale. Les Bafana Bafana ont réussi à sortir d’un groupe relevé, malgré une pénalité de 3 points infligée par la FIFA pour avoir aligné un joueur suspendu. Ce sera leur quatrième participation après 1998, 2002 et 2010.
Les Éléphants ont dominé leur groupe sans encaisser le moindre but. Avec une défense muraille, un milieu puissant et une attaque efficace, la Côte d’Ivoire s’est imposée comme une valeur sûre. Une équipe compacte et redoutable, prête à marquer les esprits en 2026.
Après le traumatisme de la non-qualification en 2022, l’Algérie est de retour. Les Fennecs ont assuré leur qualification grâce à un football séduisant, notamment lors de leur écrasante victoire 9-3 contre la Somalie. Une nouvelle génération semble prête à écrire une nouvelle page d’histoire.
La Tunisie a validé son billet avec une campagne presque parfaite. Les Aigles de Carthage, guidés par leur maestro Ellyes Skhiri, ont su faire la différence dans les moments clés avec des victoires courtes mais précieuses.
Les Black Stars ont frôlé l’élimination, mais ont finalement assuré leur qualification lors de la dernière journée face aux Comores. L’homme providentiel : Mohammed Kudus, l’attaquant des Tottenham Hotspurs, qui a porté l’équipe dans les moments décisifs.
Il reste encore un billet à décrocher, qui se jouera lors d’un tournoi à quatre entre le Gabon, la RDC, le Cameroun et le Nigeria en novembre. Parmi eux, un seul rejoindra les qualifiés, laissant l’un des géants du football africain sur le carreau.
Parmi les absents de marque, on note les non-qualifications probables (ou déjà actées) de la Guinée, du Mali, et potentiellement du Cameroun ou du Nigeria. Des échecs qui marquent un tournant dans la hiérarchie du football africain.
AGP/16/10/025 BOS/MKC/CM




