KINDIA, 11 octobre (AGP)- L’atelier de vulgarisation de la loi sur la protection des victimes et des témoins auprès des associations de victimes et ONG de défense des droits de l’homme a démarré le lundi, 09 octobre 2023, dans la cité des agrumes.
Ils sont une trentaine issus des associations et de la société civile, à prendre part à ce cadre d´échanges, placé sous la clairvoyance du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
C’est dans un réceptif hôtelier de la place que les activités ont démarrée en présence de plusieurs victimes et témoins issus des couches sociales pour échanger autour de cette problématique.
M. Éric AIME SEMIEN, responsable de renforcement de capacités de coopération technique ONU droit de l´homme Guinée, se félicite de la tenue de ce cadre de dialogue.
《 La tenue de cette activité vise simplement à contribuer à amplifier les efforts du gouvernement guinéen à propos de la protection des personnes vulnérables notamment les personnes victimes, aux témoins, les personnes à risques engagés dans les procédures judiciaires. Pour nous en tant que titulaire du mandat des nations unies sur les droits de l’homme ici en Guinée, notre premier rôle est l’accompagnement et l’appui technique aux autorités dans le sens de tout ce qui va dans la protection des victimes et des témoins de toutes personnes vulnérables. Un procès est en cours, un procès emblématique notamment celui du 28 septembre 2009 et dans le cadre du développement d’un cadre normatif autour de ce procès le gouvernement de Guinée a adopté une loi sur la protection des victimes des témoins et personnages . C’est innovateur.》a t-il expliqué.
Abdoulaye Bademba Barry, directeur national de la justice de proximité de la promotion de l’accès aux droits et responsable du volet protection des victimes et témoins et des personnes en situation de risques à l’unité de gestion de projets des événements du 28 septembre a décliné l’objectif de ce cadre d’échanges.
《 L’objectif est la vulgarisation de la loi qui a été promulguée conformément à la procédure d’urgence qui avait été déclenchée par le gouvernement en prélude au procès des événements du 28 septembre. Donc c’est à cet effet qu’une procédure a été initiée par le gouvernement et actuellement nous avons comblé suffisamment de lacunes, la loi sur certaines dispositions du code de procédure pénale parce qu’il fallait réviser ça. l´État a déboursé 19 milliards de francs guinéens pour l’indemnisation des victimes et ensuite actuellement nous sommes en train de recenser toutes les victimes en détresse pour leur prise en charge médicale et psychologique donc c’est un grand pas. l´État n’est pas absent dans la réhabilitation de ces victimes .》a-t-il dit.
Adrien Chérif coordinateur régional de l´ONG ‘les misérables Plus’ pour la région administrative de N´zérékoré s’est réjoui en ces termes.
《 Cet atelier va nous permettre en tant qu’acteurs de la société civile de s’approprier du contenu de cette loi qui vient d’être adoptée et qui porte sur l’un des facteurs de la justice, la prise en charge, la protection des victimes détenus et des personnes en situation de risques. Donc il y avait un vide en Guinée, un vide juridique existait en Guinée mais à partir de l’instant nous avons une loi qui doit s’occuper de cette partie du procès.》s’est t-il réjoui.
Hadja Asmaou Diallo, présidente de l´Ong AVIPA, a plaidé en faveur des victimes :
《 En tant que victimes, je voudrais que cette loi puisse prendre en compte, déjà elle a pris en compte beaucoup de points qui intéressent les victimes, réparations et autres. Je voudrais que cela soit appliqué immédiatement, que ça ne reste pas dans le tiroir.》à t-elle sollicité.
Ce cadre d’échanges sur la vulgarisation de la loi sur la protection des victimes et témoins auprès des associations de victimes et ONG de défense des droits de l’homme prendra fin ce mercredi 11 octobre 2023 à Kindia.
AGP/11/10/23/23 TS/ABD
