Conakry, 03 juin (AGP)-Nombreux sont des Guinéens qui prennent des médicaments sans consulter un professionnel de santé ou un pharmacien.
Pour savoir les conséquences de l’automédication, sur la santé humaine, notre rédaction est allée à la rencontre du Directeur médical de la polyclinique Best en même temps médecin généraliste, Dr Ben Youssouf Keita,
D’entrée de jeu, Dr Ben Youssouf Keita avoue que tout médicament est un poison, d’où l’importance de le prendre avec l’avis d’un médecin ou à défaut un pharmacien.
« Se soigner soi-même ne reste pas sans conséquence sur la santé. Première conséquence, vous pensez soigner votre maladie, alors que ce n’est pas le médicament en question que vous êtes en train de prendre.
Deuxième conséquence, c’est le dosage. Si vous ne connaissez pas le dosage, vous prenez le médicament, vous pouvez soit décapiter votre maladie ou faire semblant d’être guéri alors que vous ne l’êtes pas ou encore avoir complication.
La troisième conséquence, vous pouvez prendre des médicaments qui peuvent vous provoquer d’autres maladies parce que ce n’est pas ce qui vous convient. Vous avez votre cousin ou votre voisin qui souffre de telle maladie et vous pensez que vous avez la même maladie sans aller voir un professionnel de santé vous prenez le médicament, vous pouvez avoir des complications graves. Donc, vous pouvez vous empoisonner. Sachez que le médicament est un poison. C’est pour cette raison, il est écrit sur tous les médicaments » ne mettez pas à la portée des enfants ». C’est ça. Parce que ça peut les tuer. Prendre les médicaments hors prescription peut détruire votre foie. Vous pouvez également avoir des problèmes rénaux. Beaucoup de cas d’insuffisance rénale que nous avons à Donka sont causés par les médicaments. Surtout les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens ou les médicaments périmés. Donc, il y a des médicaments néphrotoxiques, qui peuvent provoquer des problèmes digestifs », a-t-il averti.
Poursuivant, ce médecin généraliste invite l’État à sensibiliser l’ensemble des citoyens sur cette pratique qui peut tuer.
« L’État doit informer les populations dans toutes les langues sur les conséquences de l’automédication, des conséquences sur la consommation des médicaments périmés, piratés, des médicaments frelatés, mais aussi des médicaments non conservés. Informer les citoyens aussi à travers les différents médicaments. Il doit également rendre disponible et à bas prix les médicaments de première nécessité tels que : les antalgiques, antipaludéens, les déparasitants etc. >>
AGP/03/06/025 BYB/MKC/AND